Ikea : La police à son service pour surveiller ses salariés ?

L’affaire fait polémique : Ikéa espionne ses employés en France depuis plusieurs années ! Le Canard enchaîné a révélé toute une série de mails internes à la société, prouvant que des renseignements sur les employés ont bien été demandés par la direction.

C’est par l’intermédiaire de Sûreté International, une société de sécurité française, que Ikéa a pu se procurer différents types d’information sur ses employés : casier judiciaire, propriétaire de véhicule, appartenance de numéros de téléphone, etc. Les informations étaient directement piochés dans les fichiers du Stic, le Système de traitement des infractions constatées, où sont répertoriées toutes les personnes ayant commis un infraction et ayant été interpellées par la police.

Le Canard enchaîné a publié plusieurs exemples de mails. En voici quelques uns :

« Personne en embauche sur le magasin de Paris Nord. Merci de me donner son casier. »

« Possible de savoir qui est le proprietaire de ce véhicule svp ? »

« Son discours est antimondialiste, ses méthodes “vieille garde CGT” (se bouche les oreilles et repetent sans cesse la meme chose concernant ses acquis). Syndicalisme ? correspond pas trop au profil de sa dame. Prosélytisme divers ? ATAC ou autres ? Risque de menace ecoterroriste ? »

Alors que Ikea est un modèle d’entreprise en Suède, sa réputation pourrait bien être ébranlée une nouvelle fois avec cette affaire d’espionnage. Déjà en 2010, une affaire de corruption avait été découverte en Russie, et un ancien haut dirigeant de l’entreprise révélait déjà dans un livre,  Sanningen om Ikea » (« La Vérité sur Ikea »), des méthodes de surveillance des employés dignes « de la Stasi » . La même année, des employés français faisaient grève et réclamaient une augmentation de salaires. L’été dernier, des employés américains dénonçaient « un management digne des plantations, montrant du doigt les rythmes de travail, les discriminations et les heures supplémentaires obligatoires.

 


« »

© 2024 Planete Campus. Tous droits réservés