Affaire Bettencourt : Des écoutes téléphoniques menacent Nicolas Sarkozy

Mardi, la cour de cassation a donné son accord pour que les écoutes téléphoniques enregistrées au domicile de Liliane Bettencourt soient utilisées dans le cadre de l’enquête sur ses liens financiers supposés avec, entre autres, Nicolas Sarkozy.

Les enregistrements ont été réalisés au domicile de Liliane Bettencourt entre 2009 et 2010 par le majordome de l’héritière de L’Oréal et ont été remis à la police en 2010. De façon clandestine, le majordome a enregistré plus de 21 heures de conversation à l’aide d’un magnétophone dissimulé dans le salon de la vieille femme.

Liliane Bettencourt avait demandé à la Cour de cassation de proscrire l’utilisation des enregistrements dans le cadre de l’enquête, puisqu’ils ont été réalisés de manière illégale et portaient attente à sa vie privée. La demande a été rejeté, car « les enregistrements contestés ne sont pas en eux-mêmes des actes ou des pièces de l’information (…) mais des moyens de preuve qui peuvent être discutés contradictoirement. » Selon la plus haute juridiction française, une jurisprudence ancienne veut qu’une pièce à conviction, même obtenue par des moyens frauduleux, est recevable, dès lors que cette fraude n’est pas le fait d’un enquêteur ou d’un juge.

En fournissant ses enregistrements à la police, Pascal Bonnefoy, majordome de la troisième fortune française, a permis l’ouverture d’une affaire autour des financement de campagne de Nicolas Sarkozy en 2007, dont les comptes ont déjà été saisis par la justice.

Mais Nicolas Sarkozy n’est pas seule personne à être embarrassée par les enregistrements. Il est aussi question de Patrice de Maistre et Eric Woerth.

 


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