Prothèses mammaires : Il faut les retirer !

La ministre du Budget, Valérie Pécresse, a déclaré ce mardi que le gouvernement se prononcera d’ici quelques jours sur un plan d’action concernant les prothèses mammaires PIP suspectées d’être à l’origine de cas de cancers.

Etant donné les risques de cancer, il est recommandé toutes les femmes qui ont des prothèses PIP de retourner voir leur chirurgien, a souligné la ministre du Budget. Le gouvernement va procéder à un recensement de toutes les femmes ayant ce type d’implants qui pourraient potentiellement les mettre en danger, a-t-elle ajouté sur LCI. Dans le cas d’une urgence sanitaire ou de santé publique, les opérations nécessaires pour retirer ces implants seront prises en charge par la Sécurité sociale. « Le gouvernement annoncera d’ici la fin de la semaine son plan d’action », a-t-elle indiqué. Cependant, la pose d’une nouvelle prothèse ne sera remboursée qu’aux « femmes qui relèvent d’une reconstruction après chirurgie du cancer du sein », et non aux femmes qui s’étaient fait mettre des prothèses dans le cadre d’une opération de chirurgie esthétique.

Cela confirme l’information du journal Libérationpubliée ce mardi : « Avant la fin de la semaine, les autorités vont demander à toutes les femmes porteuses de prothèses mammaires de la marque PIP de se les faire retirer : des prothèses, conçues à partir d’un gel non conforme, qui peuvent se déchirer et provoquer, outre des inflammations, des cancers », indique le quotidien, qui précise : « Aussi bien le directeur général de la Santé que la présidente de l’Institut national du cancer (Inca) mais aussi le chirurgien vedette du groupe hospitalier Henri-Mondor à Créteil, Laurent Lantieri, nous l’ont confirmé. » 

Environ 30 000 femmes sont concernées en France. Huit cas de cancers ont été signalés chez des patientes ayant eu des prothèses mammaires PIP défectueuses, avait indiqué le Pr Jean-Yves Grall, directeur général de la Santé (ministère de la Santé). Parmi ces huit cas, cinq cancers du sein ont été déclarés, ainsi qu’un cas de lymphome rare du sein (décès), un cas de lymphome de l’amygdale et un cas de leucémie. Les produits de la société varoise Poly Implant Prothèse (PIP) ont été retirés du marché en mars 2010 en raison de la non-conformité du gel utilisé avec les règles médicales en vigueur. Le parquet de Marseille, qui a reçu plus de 2 000 plaintes de porteuses de prothèses mammaires PIP, a décidé d’ouvrir une information judiciaire pour « blessures et homicide involontaire ».

Un Numéro Vert (0800 636 636) a été mis en place pour les femmes concernées.


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