Moncef Marzouki : que va-t-il changer en Tunisie ?

Moncef Marzouki, défenseur des droits de l’homme et chef de file de la gauche nationaliste, part grand favori pour succéder à Ben Ali au poste de président de la Tunisie.

Agé de 66 ans, cet opposant historique au régime de Zine el Abidine Ben Ali , qui a vécu 10 années en exil en France, devrait ainsi réaliser son rêve. M. Marzouki avait annoncé sa candidature à la présidence de la République deux jours après la chute, en janvier, de l’ex dirigeant.

Après son élection, il devra prêter serment la main sur le Coran et jurer d’oeuvrer à l’établissement d’un Etat de droit et de rester fidèle « à la mémoire des martyrs, aux sacrifices consentis par les Tunisiens au fil des générations, et aux objectifs de la révolution ». Il nommera dans la foulée le chef du gouvernement, le numéro 2 d’Ennahda Hamadi Jebali, qui devrait former son équipe et la soumettre à l’approbation de l’Assemblée d’ici la fin de la semaine, selon la presse tunisienne.

Si son positionnement de gauche n’a jamais varié, il s’est en revanche rapproché des islamistes, notamment sur la question de l’identité arabo-musulmane, qu’il a brandie haut et fort pendant la campagne pour les élections. La désignation anticipée de M. Marzouki a suscité des grincements de dents en Tunisie. « Aujourd’hui, élection du président dont le nom, comme au bon vieux temps, est connu d’avance », ironisait une caricature en une de la Presse lundi. « Aujourd’hui, nous autres Tunisiens, nous allons encore avoir un président que nous n’avons pas choisi… » se lamentait un internaute sur Twitter.


« »

© 2024 Planete Campus. Tous droits réservés