Italie : « Super Monti » promet des réformes

Le nouveau Premier ministre italien a présenté ses principaux objectifs, ce jeudi, devant le Sénat. Jugées ambitieuses, les principales réformes qu’il veut mener, seront axées sur la “rigueur budgétaire”, la “croissance”et l’ “équité”. Son programme comprend aussi une réforme des retraites et du marché du travail. Cet ancien économiste promet de s’attaquer à la dette colossale de l’Italie et de rassurer les marchés afin de sortir le pays de la crise.« L’absence de croissance a annulé les sacrifices » déjà accomplis par les Italiens ces dernières années, a déploré le nouveau chef du gouvernement italien dans son premier discours devant le Sénat. Suite à ces annonces,  un vote de confiance de la haute chambre est attendue dans la soirée. Jouant son premier numéro d’équilibriste devant les parlementaires, Mario Monti a promis le respect de « l’équité » dans la distribution des nouveaux « sacrifices » car « plus leur distribution sera équitable, plus ils seront acceptés ». L’ex-commissaire européen a également annoncé qu’il s’attaquera à deux réformes structurelles réclamées par l’Union européenne et attendues par les marchés : celles des retraites et du marché du travail. Ainsi, il a annoncé le report de l’âge à la retraire à 67 ans, contre 65 ans actuellement.

Mario Monti a souligné que pour respecter l’objectif de l’équilibre budgétaire en 2013, le gouvernement évaluera « dans les prochaines semaines la nécessité de nouvelles mesures de correction budgétaire », le pays ayant déjà adopté deux plans d’austérité ces derniers mois. De plus, il a jouté que la confiance des investisseurs se rétablira si la croissance revient. « Nous avons besoin de mesures pour rendre l’économie moins sclérosée, aider la naissance de nouvelles entreprises, améliorer l’efficacité des services publics et favoriser l’emploi des jeunes et des femmes » a-t-il insisté.
D’autre part, il a souligné que son gouvernement offrira « la même attention » au maintien de la rigueur dans l’assainissement des comptes publics qu’à la croissance, stimulant cette dernière à travers une majeure attention au travail des femmes et des jeunes ou grâce à la lutte contre l’évasion fiscale et le travail au noir. La stratégie anti-crise du nouveau président du Conseil italien va t-elle fonctionner? Les enjeux sont collosaux, autant pour sauver de la catastrophe financière la troisième économie de la zone euro, que la monnaie unique elle-même.

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