Autonomie des universités : la France est mal classée

La loi sur l’autonomie des universités, initiée en 2007, n’apporte pas les résultats escomptés : les universités françaises sont à la traîne par rapport au reste de l’Europe. Un rapport de l’Association européenne des universités classe les universités françaises parmi les dernières en matière d’autonomie. Cette étude comparative sur l’autonomie dans les universités en Europe révèle les carences du système universitaire français en matière d’autonomie. 

Cette étude, publiée par l’Association européenne des universités et soutenue par la Commission européenne, compare l’autonomie des universités dans 26 pays européens. Ce classement s’est établi en fonction de leurs performances dans quatre domaines: autonomie organisationnelle, financière, de ressources humaines et académique. Dans chaque domaine, les systèmes bénéficiant du plus fort niveau d’autonomie ont la note de 100%, tandis que les plus faibles peuvent obtenir jusqu’à 0%. Pour établir ces notes, les auteurs de l’étude ont pris en compte plus d’une trentaine de critères.

Dans cette comparaison européenne qui profite globalement aux pays d’Europe du Nord, la France affiche un bilan loin des ambitions de la loi LRU. Le Royaume-Uni et l’Estonie sont bien classées, le Danemark, l’Irlande ou l’Autriche suivent de près. La France, quant à elle, se situe toujours soit dans le groupe des « moyens faibles », soit dans les « faibles »: à la 16e place en ce qui concerne l’autonomie organisationnelle, à la 22e en matière d’autonomie financière, à la 27e place en matière de gestion des ressources humaines, et même dernière en matière d’autonomie académique,  juste après la Grèce ! En matière d’autonomie financière par exemple, on découvre que les établissements français ne sont pas totalement indépendants dans le choix des personnes extérieures qui participent à leur gouvernance.

 


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