Carlton : New york en profite pour traquer de nouveau DSK

Aux États-Unis, Me Douglas Widgor et sa cliente Nafissatou Diallo ne perdent pas une miette des démêlés judiciaires de Dominique Strauss-Kahn, et ils pourraient bien utiliser dans un éventuel procès au civil les éléments ayant filtré dans la presse française sur l’affaire du Carlton.

«Cette affaire du Carlton ne fait que renforcer ce que nous savions déjà devoir être la vérité. A savoir que Dominique Strauss-Kahn considère véritablement les femmes comme des objets et qu’il a de nombreuses explications à fournir : pas seulement sur ce qui s’est passé au Sofitel ce jour-là, mais aussi sur les lettres, les courriels et les rencontres avec tant de femmes dans le monde entier», souligne la défense de Nafissatou Diallo. Et d’insister : «Nous sommes en contact avec bon nombre d’autres femmes qui nous ont raconté leurs rapports sexuels avec cet homme. Nous utiliserons d’ailleurs ces preuves pertinentes au cours de la procédure civile qui ne manquera pas de tenir DSK comptable et responsable de ce qu’il a fait subir à Mme Diallo

En mai dernier, Nafissatou Diallo, femme du chambre dans le luxueux hôtel new-yorkais le Sofitel, a accusé DSK d’agression sexuelle dans la chambre qu’il occupait. Fin août, les charges retenues contre l’ancien patron du FMI au pénal avaient été abandonnées faute de preuves suffisantes. Mais DSK reste sous le coup d’une procédure au civil aux États-Unis, après la plainte déposée le 8 août par l’employée du Sofitel.

La fuite des informations sur l’affaire du Carlton est du pain béni pour Nafissatou Diallo et ses avocats. Me Widgor affirme que sa cliente «est parfaitement informée de ce qui se passe en France». «Elle a toujours considéré que cet homme, qu’elle ne connaissait pas avant, était une bête brutale. Et nous savons aujourd’hui qu’elle n’est pas sa seule victime», poursuit-il. «Elle est toujours profondément traumatisée et souffre toujours de son épaule, conséquence de l’assaut brutal de son agresseur

Nafissatou Diallo et son avocat Douglas Wigdor sont confiants quant à l’issue de l’action intentée au civil. Si l’aboutissement du procès est défavorable à DSK, il pourrait être contraint de payer au moins 8 millions de dollars (5,9 millions d’euros) de dommages et intérêts à son accusatrice, selon la jurisprudence new-yorkaise.

Source : Le Parisien

 


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