Berlusconi: L’Italie va t-elle pouvoir se redresser ?

L’Italie prend un nouveau départ. La page Berlusconi se tourne enfin, mais laisse une empreinte amère dans la société italienne. Avec une dette abysalle de 1900 milliards d’euros et un taux de chômage des jeunes qui frôle les 30%, la huitième puissance économique mondiale est désormais sous la surveillance du FMI et de l’Union européenne. Soulagés mais pas rassurés, les Italiens attendent énormément de ce changement politique et veulent croire en un avenir meilleur.

C’est Mario Monti, ancien commissaire européen, qui est devenu le nouveau président du Conseil italien. Cet homme de 68 ans, réputé pour ses compétences économiques, est tout l’opposé du cavaliere. Héritant d’une situation difficile, il doit s’atteler à « rassurer les marchés » et remettre le pays vers le droit chemin. Désormais, Mario Monti doit former un gouvernement et obtenir la confiance des deux chambres du parlement d’ici dix jours, selon la Constitution, avant de prendre officiellement ses fonctions et de prêter serment devant le président de la République.

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Mais les traces du berlusconisme seront longues à effacer car son ombre plane toujours : il reste président du premier parti politique et il possède la majorité absolue au sénat. Les élections législatives sont prévues en 2013, le futur gouvernement dispose donc d’un an et demi pour mener ses réformes.« Je travaillerai (…) pour sortir rapidement d’une situation qui présente des aspects d’urgence et que l’Italie peut vaincre grâce à un effort collectif », a affirmé Mario Monti lors d’une brève intervention devant la presse après avoir reçu son mandat du président de la République Giorgio Napolitano. « L’Italie doit redevenir un élément de force, et non de faiblesse, dans une Union européenne dont nous avons été fondateurs et dont nous devons être protagonistes », a également souhaité l’ex-commissaire européen. Sur le plan économique, Mario Monti s’est fixé pour objectif d’« assainir la situation financière et de reprendre le chemin de la croissance tout en restant attentif à l’équité sociale ». « Nous le devons à nos enfants. Nous devons leur donner un avenir concret fait de dignité et d’espérance », a-t-il conclu.

Mais les incertitudes persistent. L’Italie est plombée par une dette colossale de 1900 milliards d’euros (120% du PIB), et ses taux d’intérêts à long terme dépassant les 7%, sont à un niveau insoutenable sur la durée et constituent une très grave menace pour la péninsule et l’ensemble de la zone euro.

 


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