Eva Joly : Comment va-t-elle réussir où tout le monde a échoué sur la question des SDF

Après la mort tragique du bébé d’une femme SDF à Paris ce mardi, les réactions ont été vives, notamment de la part des politiques qui se sont exprimés sur la question des sans abris. Eva Joly a quant à elle publié une tribune sur Rue89, à l’occasion de la trève hivernale (du 1er novembre au 15 mars), où elle fait part de ses solutions sur le problème des SDF. Quelles sont ces solutions justement ?

La candidate d’EELV annonce d’emblée qu’il faut “changer de logique”, et que “plutôt que d’amener tout le monde vers la propriété individuelle”, il faut “nous loger tous décemment et à prix abordable.” Eva Joly rappelle également que le logement “doit être considéré comme un droit fondamental pour les moins favorisés, pas comme une source de plus-value pour les plus riches.” Le ton est donné.

5 propositions.

Un moratoire de trois ans. La première proposition de la politique du Logement écologiste s’appuie sur la mise en place d’un moratoire de trois ans sur les loyers et les expulsions sans relogement. L’objectif est de “refonder la spéculation et partager la rente immobilière”.

Renforcement de la loi SRU. Afin de pallier au manque de logements sociaux, la loi SRU (Loi relative à la solidarité et au renouvellement urbains) sera renforcée et la construction de “logements vraiment sociaux” sera accélérée.

Garantie contre les risques locatifs. Avec la mise en place de la GRL, Eva Joly veut sécuriser la location privative, et sécuriser les bailleurs en cas d’impayés.

Plus de pouvoir aux communautés d’agglomération. Pour accélérer les constructions, les communautés d’agglomération deviendront les autorités organisatrices du logement capables de délivrer les permis de construire.

Un nouveau modèle, l’habitat participatif. Enfin, la candidate à l’élection présidentielle propose un modèle alternatif de logement, l’habitat participatif, comme par exemple les coopératives d’habitants, qui se veut être “un logement qui échappe à la spéculation, qui partage les espaces communs et redonne aux habitants la maîtrise de leur cadre de vie le plus immédiat.”

Le débat est donc (re)lancé, avec pour fer de lance les 100 000 ménages actuellement menacés d’expulsion qui sonnent comme un échec de la politique du gouvernement Sarkozy. Rappelez-vous, il avait promis qu’il n’y aurait plus de SDF dans les 2 ans suivant son élection… Le bilan est là.


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