Massacre du 17 octobre 1961: Nicolas Sarkozy ne se sent pas concerné

Il y a 50 ans, 300 Algériens réclamant l’indépendance de leur pays furent tués lors d’une manifestation pacifique à Paris . Le FLN avait appelé à manifester contre le couvre-feu imposé aux français d’origine algérienne. Le 17 octobre, le gouvernement de Nicolas Sarkozy s’apprête à ignorer l’anniversaire de ce massacre. 

Le Front de libération nationale (FLN) avait appelé les Algériens de France à protester contre le couvre-feu imposé le 5 octobre par le préfet Maurice Papon. La guerre durait déjà depuis 7 ans. En fin d’après-midi, entre 20 000 et 30 000 Algériens, hommes, femmes et enfants, convergèrent vers le centre de Paris. A la tombée de la nuit, les forces de police, armés de mitraillettes et de matraques, se jetèrent sur les manifestants, les rassemblant en grands groupes. Un policier s’en rappelle « on tirait sur tout ce qui bougeait ». La répression policière est sanglante : des centaines de morts, des milliers de blessés et de personnes furent emprisonnées dans des centres de détention. On retrouva des cadavres flottés dans la Seine.

Quand la France reconnaîtra officiellement cet épisode sombre de son histoire? Cette « nuit oubliée » dans l’histoire n’est pas enseignée dans les chapitres sur la guerre d’Algérie. Pourtant, des historiens et des scientifiques politiques ont confirmé les actes perpétrés dans la nuit du 17 octobre 1961. De nombreuses organisations civique qui luttent contre l’oubli ont choisi le Pont Saint-Michel, où les manifestants algériens avaient été jetés, comme site de commémoration. A Paris, le maire socialiste Bertrand Delanoë a inauguré une plaque commémorative quarante ans après les faits. Aucun représentant de la droite municipale n’a voulu participer à cette célébration. Mais la République française qu’elle soit dirigée par la droite ou la gauche a toujours maintenu le silence. Pour l’instant, Nicolas Sarkozy n’a toujours pas reconnu les crimes commis par la France il y a cinquante ans. 

 


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