Débat PS: Montebourg furieux contre le patron du Nouvel Obs

Mercredi soir lors du dernier débat télévisé des primaires socialistes, Arnaud Montebourg s’en est vivement pris, hors caméra, au directeur de la rédaction du Nouvel Observateur, Laurent Joffrin.

Si ce dernier débat aura été courtois comme les deux précédents, le véritable affrontement a eu lieu au cours de la première coupure pub. Un coup d’éclat qui a quelque peu pimenté la soirée débat. Arnaud Montebourg, n’appréciant pas le comportement du journaliste, s’est précipité sur Laurent Joffrin. « Vous n’avez pas le droit de m’interrompre comme vous l’avez fait à plusieurs reprises quand je m’exprime, c’est encore une fois le Nouvel Observateur qui se distingue. Avec les autres candidats vous la fermez ».

Le patron de l’hebdomadaire de la place de la Bourse n’a pas semblé impressionné, il a ironisé : «  Je vous suggère que la première mesure à prendre quand vous serez président soit la suppression du Nouvel Observateur ». Arnaud Montebourg, hilare, a lâché : « Non, je surtaxerai d’abord la mauvaise foi ».

Alors que l’ambiance était glaciale, Arnaud Montebourg a regagné son pupitre sereinement avant la reprise du direct. Le candidat était visiblement énervé par la couverture médiatique que lui a réservé l’hebdomadaire pendant sa campagne, il s’est plaint d’être exclu du groupe des candidats. Interrogé par Les Inrocks, Arnaud Montebourg a expliqué« C’est un vieux contentieux qui s’est aggravé durant la campagne, il s’obstine à refuser toutes les demandes d’interview que j’ai pu formuler. Ils prétextent m’avoir donné la parole en février mais pendant six mois ils n’ont parlé d’aucun des actes de ma campagne et ont pris une orientation ostraciste. Ils ont décidé de défendre la social-démocratie des années 80. Durant le débat, Laurent Joffrin s’est montré dur avec les petits candidats et mielleux avec les puissants. Cette période me rappelle celle du référendum de 2005. La condescendance et le mépris de la gauche bienpensante. »

Cette version est contestée par le directeur de publication du Nouvel Obs, Michel Labro : « On traite de son actualité, on l’a reçu comme les autres candidats de la primaire socialiste. La semaine dernière, deux pages lui étaient consacrées. Nous avons de la sympathie pour lui comme pour les autres même s’il est un peu gonflant quand il joue les mal-aimés ».

 


« »

© 2024 Planete Campus. Tous droits réservés