Nuit Blanche 2011 à Paris : C’est ce soir !

Pour sa 10e édition, samedi 1er octobre, la Nuit Blanche, concept exporté aux quatre coins du monde et qui fait la grande fierté de l’équipe culturelle de la Ville de Paris, se replie sur la rive droite, en particulier dans le nord-ouest de la capitale. Conçue une nouvelle fois par les directeurs artistiques Alexia Fabre et Franck Lamy, respectivement directrice et chargé des expositions temporaires du Mac/Val de Vitry-sur-Seine, la programmation, qui compte une cinquantaine d’œuvres et d’événements, est placée sous le signe du temps.

Revisités par des artistes contemporains venus du monde entier, squares, places, monuments, églises, parcs et jardins, piscines, théâtres et gymnases se transfigurent, créant l’émerveillement des promeneurs jusqu’à l’aube. Sélectionnés par les directeurs artistiques nommés chaque année, des artistes invités d’audience internationale sont appelés à créer spécifiquement ou à adapter des oeuvres en fonction des lieux où ils interviennent. À cette programmation phare s’ajoute une multitude d’autres manifestations artistiques intitulées « projets associés » et proposées par des lieux partenaires de l’événement. Sculptures, installations, projections, vidéos et performances offrent le temps d’une nuit l’occasion unique d’une rencontre entre le patrimoine, la création contemporaine et le public le plus large. Un véritable événement au coeur de la ville, accessible à tous, et gratuit.

Cette année, la Nuit Blanche s’articule autour de quatre parcours reliés toute la nuit par les lignes 12 et 14 du réseau RATP. À un premier pôle centré autour de l’Hôtel de Ville s’ajoutent trois nouveaux parcours investissant le nord de la capitale : Batignolles – Pigalle, la Nouvelle Athènes – Saint‑Georges, Montmartre – Anvers. Faisant la place belle à des talents confirmés, mais aussi à des personnalités encore peu connues du grand public, les directeurs artistiques Alexia Fabre et Frank Lamy ont convié pas moins d’une trentaine d’artistes internationaux (artistes invités), auteurs pour la plupart d’une oeuvre spécifique. Et plus d’une cinquantaine de projets associés contribuent cette année encore à renforcer la diversité et le foisonnement de l’événement. Rendez-vous culturel de la rentrée, Nuit Blanche 2011 s’annonce à nouveau comme un grand moment de partage, de découvertes et de rencontres uniques, sous le signe de l’exigence, de l’émerveillement et du plaisir de la découverte.

Parcours

Hôtel de Ville
. Dans la cour de l’Hôtel d’Albert, rue des Francs-Bourgeois, Pierre Ardouvin invite à marcher sous une pluie mauve, au son du Purple Rain de Prince.
. Dans la Bibliothèque historique de la Ville de Paris, on retrouve une structure de parpaings de Vincent Ganivet, artiste très en vogue en ce moment (voir sa très belle expo à la galerie Yvon Lambert)

Nouvelle-Athènes
. Mircea Cantor présente à l’International Visual Theater, cité Chaptal, son film The Landscape Is Changing, qui suit un groupe de manifestants dans les rues de Tirana, brandissant, en guise de banderoles, de grands miroirs qui reflètent la ville.
. A l’Ecole Internationale de la Mode, rue de La Rochefoucauld, la Japonaise Sachiko Abe réactive sa performance Cut Papers, découpant inlassablement au ciseau des feuilles de papier dont les chutes s’amoncellent autour d’elle.
. Sur le terre-plein du métro Anvers, Julien Berthier présente une installation, La Concentration des services, qui réunit en un seul et même objet un arrêt de bus, une horloge, un parking à vélo, une poubelle…

Montmartre/Anvers
. A la Cigale, on se laissera hypnotiser par la vidéo de Steve McQueen, Girls Tricky, portrait du célèbre musicien et producteur de trip-hop dans l’ardeur d’une séance d’enregistrement cadrée serré.
. Dans la cour de l’Ecole Foyatier, sur les pentes du Sacré-Cœur, Virginie Yassef installe son immense sculpture Il y a 140 millions d’années, un animal glisse sur une plage fangeuse du Massif central, surface verte griffée d’une gigantesque empreinte de patte de reptile volant.
. Sur le parvis du Sacré-Cœur, Renaud Auguste-Dormeuil reproduit à la bougie les constellations qui seront visibles le 1er octobre 2111, nous projetant ainsi dans le futur.
. Les Barbed Salt Lamps, structures en fer de fil barbelé sur lesquelles s’est cristallisé du sel de la Mer Morte, de l’Israélienne Sigalit Landau, habitent l’église Saint-Jean-de-Montmartre, tandis que dans la crypte, l’œuvre de Filip Gilissen, The Winner Takes It All, hommage à Felix Gonzalez-Torres, attendra le 5000e visiteur pour activer son feu d’artifice coloré.

Batignolles/Pigalle
. A l’église Sainte-Marie-des-Batignolles, méditer devant les les bandes magnétiques flottantes de Zilvinas Kempinas, The Big O.
. A la Machine, à côté du Moulin-Rouge, on est curieux de découvrir une nouvelle vidéo de Douglas Gordon,henry rebel drawing, filmant l’acteur Henry Hoperen pleine crise.
. Aux Trois Baudets, ancien cabaret érotique, la vidéo Je suis une bombe d’Elodie Pong, qui montre un personnage déguisé en panda pratiquant le pole dance autour d’une barre métallique, nous rappelle que nous sommes dans un quartier chaud.

 

La Nuit Blanche 2011 en dix temps forts

1. À l’Hôtel d’Albret, l’artiste français Pierre Ardouvin distillera en musique sa pluie violette.

2. Son compatriote Vincent Ganivet dresse lui ses arches dans la cour de la Bibliothèque historique de la Ville de Paris.

3. À l’église Sainte-Marie des Batignolles, l’artiste lituanien Zilvinas Kempinas met en lévitation ses rubans magnétiques.

4. Quant à l’Américaine  Elodie Pong, elle revisite avec humour le Pigalle des cabarets.

5. Au coeur du quartier Saint-Georges, l’Allemande  Melanie Manchot propose au public de danser tout au long de la nuit (cour du lycée Edgar Quinet).

6. La Japonaise Sachiko Abe déroule sa cascade de fils de papier blanc (atrium de l’école ESMOD).

7. Le public pourra également découvrir la nouvelle installation de  Christian Boltanski au Théâtre de l’Atelier, « Demain le ciel sera rouge », spécialement conçue pour l’occasion sur le thème de l’oracle.

8. Le portrait intimiste du musicien et producteur de trip-hop Tricky par le cinéaste britannique Steve McQueen  sera projeté à la Cigale.

9. A voir aussi : l’étrange nuage de papillons de nuit du Mexicain Carlos Amorales au lycée Jacques Decour.

10. Et pour finir une installation vidéo inédite de l’artiste écossais  Douglas Gordon « henry rebel drawing » sera projetée à la Machine.

 

La Nuit Blanche 2011 est aussi sur votre smartphone

Pour préparer leur promenade culturelle, les noctambules peuvent se rendre sur le site Nuitblanche.paris.fr ou télécharger une application pour smartphones. Une version pour iOS est disponible (déjà en 2010) et désormais aussi pour Android.
Sous réserve de créer un compte sur Paris Connect (en page d’accueil du site ou sur le mobile) et d’avoir sous la main les parcours proposés, de mémoriser des fiches d’installations artistiques (résumé, coordonnées, etc.), de repérer par GPS celles qui se trouvent à proximité, d’effectuer une recherche, d’accéder au fil Twitter de l’événement. Les mobinautes pourront poster directement leurs photos et indiquer aux autres utilisateurs l’affluence sur les différents sites. Si l’idée est bonne, la réalisation l’est moins. La création du compte sur l’application est laborieuse, les plans ne fonctionnent pas correctement (avec Android), certaines listes sont vides, des bogues font planter le programme, des commandes ne répondent pas…


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