Plan d’aide à la Grèce : le vote décisif des députés allemands

La chambre basse du parlement allemand a approuvé à une large majorité ce jeudi 29 septembre, le deuxième plan d’aide à la Grèce. Malgré les réticences, Angela Merkel a su convaincre pour ce vote délicat ayant un double enjeu.

Le projet de loi a obtenu l’aval de 523 des 622 députés du Bundestag. L’Allemagne devient ainsi le onzième pays a dire oui aux réformes du Fonds européen de stabilité financière (FESF) décidées le 21 juillet dernier au Conseil européen. Ce vote permet d’élargir l’enveloppe et les compétences du fonds de secours européen créé en 2010 pour venir en aide aux pays de la zone euro en difficulté. L’autre chambre (le Bundesrat) devrait achever le processus législatif demain en ratifiant le texte.

La tâche fut ardue pour Angela Merkel. En effet, il a fallu persuader des élus de sa propre majorité pour ne pas fragiliser son gouvernement en vue des prochaines élections fédérales. La coalition de la majorité entre Libéraux et Chrétiens-démocrates a donc résisté. De plus, pour garantir cette adoption, la chancelière a pu compter sur l’opposition en faveur du plan d’aide à la Grèce : le parti social démocrate et les verts.

C’est l’Allemagne, première économie européenne, qui devient le premier contributeur du plan d’aide, en apportant 200 milliards de garantie. Cette impulsion est capitale pour que les 17 membres de la zone euro adoptent le plan qui prévoit un crédit de 440 milliards d’euros au FESF lui permettant de racheter sur le marché secondaire de la dette des pays en difficulté. Mais il reste encore six pays qui doivent ratifier le texte. La France, par l’intermédiaire de Jean Leonitti, ministre des Affaires étrangères françaises a salué ce vote :« Ils ont rappelé à l’Europe et au monde que l’Allemagne est pleinement impliquée dans les dispositifs européens de solidarité que les chefs d’Etat et de gouvernement mettent en place depuis le début de la crise des dettes souveraines » .

Mais il y a urgence sur les marchés. Jusqu’où les décisions politiques permettront de colmater les plaies de la zone euro? Si l’Europe veut rassurer sur la crise de la dette, les solutions apportées sont néanmoins incertaines et temporaires…


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