Yémen : Le président Saleh prêt à négocier

Alors que le président est contesté depuis des mois au Yémen , il a annoncé lors d’un discours télévisé à la nation la tenue d’élections anticipées en appelant au dialogue l’opposition parlementaire.

Dans le cadre du plan de transition mis au point par le Conseil de coopération du Golfe (CCG) qui joue un rôle de médiateur dans la crise politique au Yémen, Ali Abdallah Saleh doit démissionner en échange d’une immunité. « Nous avons parlé à maintes reprises d’une transition pacifique du pouvoir, à travers les urnes » a t-il déclaré, tandis que  les États-Unis et l’Union européenne réclament une transition complète du pouvoir. S’il a invité à une trêve lors de son discours, les jeunes et l’opposition lui reprochent de s’accrocher au pouvoir. Ils sont encore des milliers à manifester ce jour dans la capitale Sanaa.

Depuis janvier, le président yéménite au pouvoir depuis 33 ans, affronte un mouvement de contestation demandant son départ et sa comparution en justice. Les violences politiques ont déjà fait environ 450 morts dont 170 la semaine dernière.[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=MdAetS7dpOw[/youtube] En effet, suite à son retour surprise d’Arabie Saoudite où il se trouvait depuis trois mois pour des soins, les combats se sont intensifiés entre les forces de sécurité et les manifestants. La sortie de crise semble encore difficile et le soulèvement populaire ne faiblit pas. Ses opposants qui craignent une recrudescence des violences se disent déterminés à aller au bout de cette révolution. La question est de savoir combien de temps et de morts il faudra pour que la démocratie succède à la dictature.


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