DSK aux policiers: « J’ai l’immunité diplomatique »

Les premiers échanges de Dominique Strauss-Khan avec la police new-yorkaise ont été publiés par le procureur de Manhattan. DSK est accusé de tentative de viol par une femme de chambre d’un hôtel à New-York.

Le document relayé par Le Monde décrit l’arrestation de Dominique Strauss-Khan, qui a plaidé « non coupable » le 6 juin, et relate ses premiers propos, notamment sa revendication d’immunité diplomatique.Les documents montrent qu’à 15h30 l’ancien directeur du Fonds Monétaire International a appelé le service des objets trouvé du Sofitel, lieu de la présumée agression, pour récupérer son téléphone portable oublié. Sans qu’il le sache, l’employé qui lui répond est alors en présence d’un détective.

Le processus de l’arrestation. Le salarié du Sofitel dit alors qu’il a besoin de 10 minutes pour aller voir dans la chambre 2806 si le portable est toujours là. « Mais j’ai un problème : Si je trouve votre téléphone, comment puis-je vous rappeler ? » Dominique Strauss-Khan lui donne alors un autre numéro où le joindre. Un quart d’heure après, l’hôtel rappelle pour lui dire qu’ils ont bien son portable. L’ancien ministre français donne alors sa localisation précise. Il dit avoir un problème car son vol décolle à 4h26. L’employé répond « […] je vais prendre un taxi et je serai là dans 40 minutes ».

L’immunité diplomatique. A 16h40, la police arrive à l’aéroport JFK et arrête Dominique Strauss-Khan. A plusieurs reprises il demande « c’est à quel sujet? ». Dans une partie de l’aéroport réservée à la police, on lui demande de vider ses poches. « Est-ce que c’est nécessaire? », questionne t-il en désignant les menottes. Les policiers lui réponde « oui ». Il affirme alors « j’ai l’immunité diplomatique« , mais n’a pas le bon passeport avec lui pour le prouver.

DSK garde le silence. Au commissariat de Harlem, le présumé coupable demande s’il a besoin d’un avocat. « C’est votre droit dans ce pays si vous le voulez. Je ne sais pas si vous bénéficiez d’un statut diplomatique particulier« , répond le policier. DSK réplique qu’il ne voulait pas utiliser cela, qu’il voulait juste savoir s’il avait besoin d’un avocat. « A vous de décider« , lui dit le détective. Au final DSK appelle son avocat. Lorsqu’on lui demande s’il souhaite s’exprimer il annonce : « Mon avocat m’a dit de ne pas parler. J’étais prêt à parler. »

Crédits photo : Reuters.


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