Tuerie de Nantes: tous aux trousses de Xavier Dupont De Ligonnès !

Depuis plusieurs semaines, on peut suivre dans les médias la traque de l’ennemi public numéro 1. Xavier Dupont de Ligonnès est actuellement l’homme le plus recherché de France, après sa disparition en avril dernier alors que les cinq autres membres de sa famille avaient été découverts morts sous la terrasse de la maison familiale.

Sous couvert d’un mandat d’arrêt international, le présumé coupable dans l’affaire de la tuerie de Nantes affole le web. Chaque témoignage est relayé et les internautes se sont lancés dans un Cluedo géant afin de découvrir où il se cachait. L’homme est désormais déclaré disparu depuis trente et un jours, et de nombreux signalements (environ 330, selon le parquet de Nantes) ont été transmis à la police. D’abord « vu » aux abords de Collias, minuscule village du Gard provençal, il aurait ensuite été aperçu dans un supermarché d’Aubagne. D’autres témoins seraient persuadés de l’avoir croisé à Sospel, près de Menton, jeudi dernier, mais aussi au Pontet, à Roquebrune-sur-Argens, près de la frontière italienne, ou encore à Lolcalo.

Cependant, en parallèle des enquêteurs officiels, une traque s’est ouverte sur Facebook où près de 2780 Sherlock Holmes amateurs farfouillent les moindres recoins de la toile afin de découvrir des éléments pouvant aider à l’arrestation de Xavier de Ligonnès. Le dimanche 24 avril au soir, ils furent les premiers à retrouver les confidences d’Agnès sur doctissimo, puis celles de Xavier sur cite-catho, et enfin les photos de XDDL jeune. Pour la première fois, « Une page Facebook venait de doubler police et médias« . « On veut aider les autorités. Ceux qui ont trouvé des choses vraiment essentielles, ils ont appelé la police », témoigne Maddie Da Cunha dans le Parisien. « C’est plus un jeu de piste qu’une chasse à l’homme », ajoute D.M. 44 ans et elle aussi détective en herbe. Les enquêteurs se servent quant à eux de ses informations mises à leur disposition.

La question reste de savoir si ces éléments publiés sur la Toile, à disposition de tous, ne pourraient pas en même temps ralentir l’investigation de la police. Pour l’heure, le procureur du tribunal de Nantes, Xavier Ronsin, explique dans le Parisien, que la page Facebook n’est pas une gêne pour l’enquête. « Ce sont des sources inhabituelles pour nous, et qui génèrent un grand flux d’informations que nous n’avions pas l’habitude de traiter. Mais ce qu’ils trouvent sert surtout à effectuer des enquêtes de personnalité, et magistrats et enquêteurs se sont très vite adaptés ».


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