Ségolène Royal : Le boulet de DSK

Les chiffres sont clairs. Depuis plusieurs mois, les sondages placent Dominique Strauss-Kahn en grand favori pour porter les couleurs du parti socialiste et les défendre face aux différents autres candidats lors de l’élection présidentielle de 2012. Bien que le directeur du FMI n’ait pas encore officialisé sa candidature aux primaires socialistes, de nombreux sympathisants lui ont déjà donné leur soutien et il serait d’ailleurs le seul candidat qui battrait sans suspens Marine Le Pen, si celle-ci venait à se retrouver au second tour de l’élection présidentielle. Pourtant, la gauche n’a pas encore choisi officiellement son candidat et tout reste possible pour les différents prétendants qui se sont lancés corps et âme dans la campagne au vu des primaires qui devraient avoir lieu en fin d’année.

Ségolène Royal, candidate du PS lors des élections de 2007 est donc repartie en campagne pour faire entendre sa voix. Armée de son nouveau slogan de « force citoyenne », Ségolène Royal a été reconnue par Pierre Bergé comme véritable héritière des valeurs mitterrandiennes dans les colonnes du JDD du 8 mai dernier. La Présidente de la région Poitou-Charentes va mener campagne lors de la primaire PS et assure vouloir « aller jusqu’au bout ». « Il n’y a pas de calcul tactique » chez Royal, a assuré son porte-parole au site d’information LePost.fr

Elle compte bien marquer des points en exploitant sa différence avec les positions du PS, notamment sur l’immigration ou sur le thème de la nation ; en mobilisant ses réseaux militants de son association Désirs d’avenir ; en effectuant des visites sur le terrain, notamment à la rencontre des classes populaires. Et comme rien n’est laissé au hasard, on constate que ses principaux points forts coïncident avec les points faibles de DSK. De plus, elle ne cesse de répéter à qui veut bien l’entendre qu’elle dispose d’un atout majeur : « son expérience d’une campagne présidentielle ». Reste à voir si cela suffit à gagner la confiance des électeurs !