Une journaliste noire de TF1 insultée par un CRS

Une journaliste interdite d’accès à un point presse par les CRS à cause de sa couleur de peau… Vous pensiez que ça ne pouvait pas arriver en France ? Eh bien détrompez-vous !

Une enquête a été confiée mercredi à l’IGS, la police des polices, après l’accusation de racisme de la Société des Journalistes (SDJ) de TF1 contre un CRS. Ce jour-là, une opération d’évacuation d’un immeuble de Paris occupé par des immigrés tunisiens a lieu et un point presse est organisé. Envoyée par TF1, Florice Houngbo, journaliste française d’origine béninoise, s’est faite refouler à l’entrée de ce point presse.

« Les CRS chargés de filtrer les entrées lui en ont interdit l’accès », indique la SDJ, ajoutant qu’elle était la seule à ne pas pouvoir entrer. Alors qu’elle montre son badge de TF1 aux CRS, l’un d’eux lui aurait lancé cette remarque : « depuis quand ils font travailler des noirs à TF1 ? » Aurait-il oublié que David Astorga et Harry Roselmack – entre autre – ne sont pas de couleur blanche ?

Heureusement pour la journaliste, elle a finalement pu accéder à cette conférence de presse après avoir « appelé son chef de service qui a débloqué la situation », explique Catherine Nayl, directrice de l’information de TF1. Pour la liberté de la presse dans un pays comme la France, c’est regrettable d’en arriver là. D’autant plus que la SDJ assure qu’ « à aucun moment elle ne s’est montrée agressive ou hautaine […], elle s’est clairement identifiée, montrant son badge professionnel. » Florice Houngbo hésite encore à porter plainte.

L’IGS a donc été saisie, « le ministère de l’Intérieur [souhaitant] que toute la lumière soit faite » sur cette histoire, selon le Pierre-Henry Brandet, porte-parole du ministère en question. Il a ajouté à l’AFP que « si ces faits étaient avérés, des mesures seraient évidemment prises. » Espérons-le.


« »

© 2024 Planete Campus. Tous droits réservés