Barcelone-Real Madrid : on prend les mêmes et on recommence !

La première demi-finale retour de Ligue des Champions opposait mardi soir le FC Barcelone et le Real Madrid au Camp Nou. Avec leur avantage de deux buts au coup d’envoi, les Catalans étaient plutôt sereins et ont assuré leur qualification en faisant match nul 1-1 hier. La physionomie du match retour était presque la même que celle de la semaine dernière.

Sans son entraineur José Mourinho, suspendu lors du match aller pour avoir contesté l’arbitrage, le Real Madrid n’a pas créé l’exploit de rattraper son retard de deux buts. Contrairement au match aller, les madrilènes ont enfin joué au foot… C’est bête à dire, mais cela a cruellement manqué la semaine dernière.

Ceux qui ont regardé les deux rencontres ont pu noter de nombreuses similitudes. La première, c’est le jeu plutôt physique du Real destiné à casser le rythme et entraver les actions catalanes. Cependant, comme dit ci-dessus, les Madrilènes étaient obligés de marquer et ont donc produit un peu plus de jeu que lors du premier match – ce qui n’est pas compliqué, en même temps. A ce jeu rugueux, le rival catalan répondait par des simulations et des exagérations. Elles étaient en revanche moins nombreuses que la semaine dernière, mais ont plusieurs fois trompé l’arbitre.

Violemment critiqué par José Mourinho après la première demi-finale, l’arbitrage a encore semblé être à l’avantage de Barcelone. Illustration avec le but d’Higuain à la 47e, injustement refusé pour une faute imaginaire de Cristiano Ronaldo. Une erreur ( ?) banale, mais qui prend une toute autre dimension dans le climat d’un clasico. Aitor Karanka, l’adjoint de Mourinho qui le remplace durant sa période d’exclusion, reste sur la ligne du coach madrilène : « Je crois que comme tout ce qui s’est dit cette semaine, tout le monde l’a vu aujourd’hui. Pas besoin d’en dire plus, des millions de personnes l’ont vu. […] L’arbitrage d’aujourd’hui [mardi] était facile parce qu’après ce que nous avions vu à Bernabeu, tout était presque décidé. [Mourinho] a raison depuis qu’il a dit que c’était impossible de nous qualifier. »

C’est rageant pour Madrid, d’autant plus que Barcelone ouvre le score sept minutes plus tard par Pedro (54e), enterrant les derniers espoirs madrilènes. L’égalisation de Marcelo (64e) arrivera trop tard. Soulignons que Madrid n’a pas tiré une seule fois au but à la première mi-temps, c’est trop maigre pour espérer battre des Barcelonais largement dominateurs qui n’ont plus perdu au Camp Nou depuis le 11 septembre 2010.

Des fautes, des cartons (mais pas d’expulsion cette fois-ci), des décisions contestées de l’arbitre, deux buts, des regrets madrilènes… Les deux matchs se ressemblaient bien. Et c’est encore les Blaugranas qui tirent leur épingle du jeu. Ils se qualifient pour la finale qui aura lieu le 28 mai à Wembley, probablement face à Manchester United qui possède aussi un avantage de deux buts sur Schalke 04 (match retour ce soir).

Outre cette qualification, que Pep Guardiola décrit comme « un exploit » (ah bon ?), le véritable exploit est venu d’un joueur. Non, ce n’est pas le prodige argentin Lionel Messi mais Eric Abidal. Un mois et demi seulement après son opération pour une tumeur du foie, il était sur le banc au coup d’envoi, et le défenseur est même entré sur le terrain dans les arrêts de jeu, sous les acclamations du Camp Nou et de ses coéquipiers !

Voyons le bon côté des choses, les clasicos sont terminés et n’occuperont plus toute la presse. A moins que l’arbitrage ne s’invite encore dans les débats….

Photo: AFP


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