Yemen: Ali Abdallah Saleh veut bien considérer sa démission

Une proposition difficile à croire pour les manifestants et certains partis de l’opposition.

Mercredi encore le président Saleh répétait devant ses partisans qu’il allait continuer à « résister » et qu’il ne céderait le pouvoir que dans le cadre de la Constitution. Ajoutant même « que ceux qui veulent parvenir au pouvoir s’en remettent au verdict des urnes ».Au pouvoir depuis 1978, le mandat de 5 ans de l’actuel président Saleh âgé de 69 ans expire en 2013.

Aujourd’hui s’il suit cette proposition qu’il veut bien reconsidérer Ali Abdallah Saleh devra donner sa démission dans un délai d’un mois après l’acceptation du plan du Conseil de coopération du Golfe (CCG). Le nouveau gouvernement national sera formé à 50% de membres du Congrès populaire général (CPG) actuel parti au pouvoir, et à 40% par l’opposition, les 10% restants devant aller à des personnalités indépendantes.

« Nous saluons l’initiative du CCG et nous la traiterons avec bienveillance, dans le cadre de la Constitution yéménite » a déclaré le président. La révolte s’amplifiant, certains avantages du plan présenté jeudi par le CCG, l’on certainement fait changer d’avis comme: celui qui prévoit d’accorder une immunité à Saleh, à sa famille et ses collaborateurs, et l’arrêt des manifestations d’opposition.
Des dizaines de milliers de partisans du président Saleh se sont rassemblés vendredi dans les rues de Sanaa pour ce qu’ils appelaient le « vendredi de la réconciliation« , en agitant des drapeaux nationaux et des portraits du président.

Au même moment les protestataires  aux nombres équivalent réclamaient le départ immédiat du chef de l’Etat, débordant de leur zone habituelle de manifestation – les abords de l’université – pour marquer ce « vendredi de la dernière chance » dans la rue Sitine, où ils se sont heurtés à une forte présence policière.

Nous ne tiendrons pas compte d’un plan (de transfert du pouvoir) qui n’exige pas le départ immédiat de ce type« , déclarait un manifestant, Manea Abdallah. « Nous nous en tenons aux revendications de la révolution, à savoir un départ immédiat, et des poursuites en justice contre ceux qui ont tué nos compagnons de lutte« . L’issue de la révolte reste bien entre les mains d’Ali Abdallah Saleh et des manifestants.


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