Le Parti Socialiste mise sur le « changement »

Alors que Barack Obama annonçait, de l’autre côté de l’Atlantique, sa candidature pour un second mandat à la présidence des Etats-Unis, Martine Aubry, présidente du parti socialiste, dévoilait le projet du parti en vue des élections présidentielles de 2012.

Baptisé « le changement », ce projet vise avant tout à « redresser la France ». Invitée au journal télévisé de David Pujadas, lundi 4 avril, la présidente explique vouloir «changer [les choses] en profondeur pour répondre aux attentes des Français » et critique le système actuel qui, selon elle, « arrive en bout de souffle».

L’emploi est l’une des mesures phares du projet socialiste. Pour contrer, par exemple, le taux de chômage mirobolant chez les 18-24ans, le PS prévoit la création de 300 000 emplois-jeunes. De même, des propositions ont été faites pour métamorphoser la fiscalité française et la réadapter aux besoins actuels.

L’écologie sera –aussi- un des chevaux de bataille de la campagne socialiste pour 2012. Ils prônent désormais une sortie du tout nucléaire, en développant massivement les économies d’énergie et les énergies renouvelables. Au niveau de l’éducation, « le changement » prévoit une refonte des rythmes scolaires et des programmes, une personnalisation accrue des enseignements.

Le projet n’oublie pas non plus les questions de logement, de sécurité, d’immigration et de justice. Pour financer ces mesures, le PS compte bien supprimer les cadeaux fiscaux, ce qui pourrait dégager une croissance de 2,5% par an.

Toutefois, le projet n’a pas conquis tout le monde. Alors que Jean-Luc Mélenchon, ex-socialiste et leader du Parti de Gauche a pointé du doigt un texte «ni socialiste, ni réaliste», le Premier ministre, François Fillon, a quant à lui, déploré un «programme d’anesthésie nationale». «C’est un condensé de démagogie sociale et de mesures contre la croissance», a-t-il estimé devant le groupe UMP de l’Assemblée Nationale. Les voix de Jean-François Coppé, François Barouin et même d’Arlette Laguiller se sont élevées elles-aussi contre le projet socialiste qui devrait subir quelques modifications et réadaptions quand le candidat du parti sera désigné aux primaires. Pour autant, une chose est sûre : la campagne pour les présidentielles de 2012 est lancée.


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