Logement etudiant: aucune solution réelle

« L’heure est venue de trouver des solutions si on ne veut pas que Paris reste aux mains de quelques privilégiés » déclarait Jean-Yves Mano, adjoint au maire PS  de Paris dans le Parisien à propos du prix de l’immobilier. Les déclarations pertinentes s’enchaînent mais les actes posés sont loin d’endiguer le problème.

Aujourd’hui se tient  au Centre George Pompidou une conférence nationale sur le logement étudiant. La ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche Valérie Pécresse a annoncé son projet de doubler le nombre de logements réservés aux étudiants, les faisant passer de 340.000 à l’heure actuelle, à 680.000 d’ici 2020. Ce chiffre prend en compte des 160.000 chambres gérées par les Crous (Centres régionaux d’oeuvres universitaires et sociales), mais aussi les logements du secteur privé réservés aux étudiants et ceux du secteur HLM. La ministre a précisé devant la presse qu’elle entendait que « l’Etat se fixe comme objectif d’offrir 220.000 places de logements Crous d’ici 2020 ».

4% des étudiants  trouvent à se loger dans des cités universitaires en Ile-de-France, contre 8% dans le reste de la France, a annoncé le conseil régional, qui plaide pour la « construction massive  de logements pour étudiants à loyers accessibles ». En 2011, l’Ile de France  accueille 617000 étudiants.

Un sondage réalisé auprès de 802 étudiants et 968 adultes par Ipsos pour le ministère de  l’Enseignement supérieur révèle que la recherche de logement reste la principale préoccupation des étudiants. 52% des étudiants et 76% des Français estime que la situation se détériore.

Quatre étudiants sur dix ont eu des difficultés pour se loger ces dernières années. En cause pour 88% d’entre eux, la cherté des biens, le faible nombre de logements disponibles (70%) et les trop grandes exigences des propriétaires en matière de caution (64%).

La majorité des étudiants paient leur logement grâce au soutien financier de ces derniers (60%). Les aides au logement et bourses concernent respectivement 37% et 19% d’entre eux. Un quart des étudiants se financent eux-mêmes en exerçant une activité professionnelle.

Le plan «  Campus » vient après d’autre au bilan mitigé. C’est le cas du plan Anciaux  2004, sur les 120.000 chambres qui devaient être créées ou réhabilitées d’ici 2014, seules 44.000 ont déjà été mises à disposition. Dur dur de se lancer dans la vie estudiantine dans de telles conditions.


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