Centrale de Fukushima : échec de la dernière tentative d’intervention

Alors que l’accident nucléaire en cours à la centrale de Fukushima-Daiichi a atteint le niveau 6 de gravité sur une échelle internationale qui en compte 7 (selon l’Autorité de sûreté nucléaire française), les ingénieurs japonais tentent désespérément de reprendre le contrôle de la situation. La dernière idée en date consistait à déverser de l’eau de mer dans les réacteurs de la centrale à l’aide d’un hélicoptère. Une tentative risquée qui a dû être interrompue prématurément, le niveau de radioactivité étant à présent trop élevé pour s’approcher à une distance suffisante.

Pour mémoire, le tsunami qui a dévasté une partie du japon a également endommagé les circuits de refroidissement et les circuits de secours de la centrale de Fukushima. Les réacteurs ont alors continué à chauffer, atteignant des températures de l’ordre de 1 000 degrés. La situation du réacteur 4, dont le combustible est actuellement hors de l’eau, est particulièrement préoccupante. Afin d’éviter – ou de minimiser – une fusion du coeur, les ingénieurs japonais ont décidé d’injecter directement l’eau de mer dans le réacteur afin de noyer le combustible et de le refroidir. Une opération de la dernière chance, effectuée à l’aide d’un hélicoptère de type CH-47 Chinook, qui rendrait définitivement inutilisable  les réacteurs concernés.

Toutefois, selon les informations de la chaîne de télévision japonaise NHK, le niveau élevé de radioactivité interdit dorénavant d’approcher à la distance qui permettrait cette opération inédite. En outre, la nuit étant tombée au japon, toute autre tentative aérienne paraît impossible ce mercredi. Les équipes techniques s’apprêteraient dès lors à employer d’autres moyens techniques depuis le sol pour remettre de l’eau dans la piscine qui contient ce combustible nucléaire qui chauffe de façon inquiétante.

Rappelons que plus de 200 000 personnes ont été évacuées dans un rayon de 20 km autour de la centrale accidentée. A une distance comprise entre 20 et 30 km, le gouvernement a demandé à la population de se calfeutrer. Le porte-parole du gouvernement japonais, Yukio Edano, a précisé que le niveau de radiation relevé « près de la centrale » était de 1 500 microsieverts (soit 1,5 millisievert) par heure – le niveau de radiation « normal » étant d’environ 0,035 microsievert par heure. Evènement rare, l’empereur Akihito s’est exprimé à la télévision ce mercredi. Il s’est dit « profondément préoccupé »


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