Mouammar Kadhafi: « Tout mon peuple m’aime et mourrait pour me protéger »

Le colonel Kadhafi, qui ne contrôlerait plus que Tripoli et ses environ, a été interviewé par la chaîne américaine ABC. Au cours de l’entretien, il assure que son peuple est toujours derrière lui et qu’aucune manifestation n’a lieu.

« Tout mon peuple m’aime. Il mourrait pour me protéger ». C’est ce qu’à affirmé Mouammar Kadhafi à Christiane Amanpour dans une interview pour ABC. Sur le site internet de la chaîne, la journaliste précise que Kadhafi voulait faire connaître la vérité, c’est donc pour cela qu’il a accordé cette interview. La rencontre avait lieu dans un restaurant de Tripoli, le dictateur a donc décidé de sortir de sa caserne ultra-protégée.

Mouammar Kadhafi est persuadé qu’il est encore aimé dans son pays. Pour lui, il n’y a d’ailleurs aucune manifestation dans son pays ; mais juste des jeunes Libyens qui prennent les armes, toujours  influencés par Al Qaida. Le dirigeant libyen exclue donc totalement de démissionner, comme il n’a aucune raison de le faire, selon lui.

Concernant les bombardements aériens sur les manifestants qui ont eu lieu fin février, Kadhafi nie en bloc. « Kadhafi a dit qu’ils n’avaient pas eu lieu et que seuls des sites militaires et des dépôts de munitions avaient été bombardés », explique Christiane Amanpour.

Il s’estime « abandonné » par les pays occidentaux, et plus particulièrement les Etats-Unis, alors que la Libye est « alliée à l’Occident pour combattre Al Qaida ». « Peut-être veulent-ils [les Occidentaux] occuper la Libye », a-t-il ajouté. Pour finir, il qualifie Barack Obama d’ « homme valable », mais « victime de désinformation » sur la situation en Libye. Avant de lancer : « l‘Amérique n’est pas le gendarme du monde.»

L’ambassadrice états-unienne à l’ONU, Susan Rice, a qualifié les propos de Mouammar Kadhafi de « délirants », notamment « quand il parle et rit face à un journaliste étranger tout en massacrant son propre peuple ». Ainsi, « cela montre a quel point il n’est pas qualifié pour gouverner et à quel point il est déconnecté de la réalité », conclue-t-elle.


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