Tunisie : les islamistes prennent de l’ampleur

 RECTIFICATION DE LA REDACTION: Le ministère de l’Intérieur tunisien a réitéré sa condamnation de ce crime abject et exprimé son soulagement pour le fait qu’aucun courant politique ne soit impliqué dans le meurtre du pretre polonais. Chokri Ben Mustapha Bessadek Mestiri, de nationalité tunisienne, né le 16 juin 1967 et travaillant en tant que menuisier au sein de la même école a été arreté par la police tunisienne.

Malgré le départ du président Ben Ali pour l’Arabie Saoudite, le 14 janvier dernier, l’insécurité en Tunisie demeure toujours palpable. .

 Marek Ribinski, un prêtre d’origine polonaise a été retrouvé inanimé, vendredi, après avoir été égorgé dans le garage d’une école religieuse privée dans le nord-ouest de Tunis, ou il était chargé de la comptabilité.

 Selon les autorités, c’est un groupe terroriste fasciste qui serait responsable de ce drame. « Compte tenu de la façon dont il a été assassiné, il n’y a plus de doute » a expliqué un responsable du ministère.

 Déjà dans l’après-midi, une poussée de fièvre islamiste avait surgi, plusieurs groupes terroristes ont tenté de mettre le feu dans une rue dédiée à la prostitution dans la capitale du pays.

 Selon un policier tunisien, des islamistes auraient essayé d’entrer dans la rue Abdallaah Guech afin de l’incendier. Des habitants les en auraient alors empêché par la suite, jusqu’à l’arrivée des agents de forces de l’ordre.

 Quelques heures avant, des centaines d’islamistes avaient manifesté dans le centre ville, non loin de ce quartier ou travaillent des prostitués, hurlant ainsi  « Non aux lieux de prostitution dans un pays musulman ».

 Hamza, l’un d’entre eux a exigé la fermeture de cette rue, considérant qu’un pays musulman devait appliquer ce que l’islam exige.

 La semaine dernière, la communauté juive de Tunis avait elle aussi été la cible des islamistes après la constatation de nombreux actes antisémites devant la grande synagogue de Tunis« Là, nous sommes dans la vigilance » a expliqué Roger Bismuth, le président de la communauté avant d’ajouter « C’était l’œuvre de salafistes (…) mais il n’y a pas de terreau en Tunisie pour le développement du salafisme.

Par ailleurs, afin d’apaiser les tensions, le gouvernement tunisien a annoncé une série de reformes sociales pour les plus défavorisés dont notamment la mise en place d’allocations financières et la création de cartes de soins gratuites.

 Le 14 janvier 2011, après plus de 20 ans au pouvoir, Zine el-Abidine Ben Ali a abandonné son poste de président de la République après plus de 18 jours de révolution populaire, contraint de s’exiler à Djeddah, en Arabie Saoudite.


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