DSK : se présentera ? Se présentera pas ?

Dominique Strauss-Kahn était l’invité du journal de 20 heures sur France 2, dimanche, à l’occasion de la réunion du G20, à Paris. Sans surprises, l’ancien ministre des Finances n’a toujours pas officiellement dévoilé ses intentions pour 2012

Briguer un second mandat à la tête du FMI ? « La question ne se pose pour l’instant » confie-t-il. Actuel directeur général du Fonds Monétaire International, Dominique Strauss- Kahn se refuse actuellement à tout commentaire concernant la politique intérieure française. « Aujourd’hui j’ai au jour le jour des choses à faire (…) Ce qui me semble être ma mission » explique-t-il.

 Par ailleurs, il y a quelques semaines, son épouse, Anne Sinclair, avait déclaré qu’elle se verrait bien revenir dans la capitale et qu’elle ne souhaitait pas que son époux brigue un second mandat. « Quoi que je fasse, son avis comptera » déclare-t-il.

 DSK a toutefois reconnu que la rencontre avec ses compatriotes français lui manquait profondément, rappelant ainsi qu’il n’était pas devenu américain, en réponse aux attaques des responsables UMP, l’accusant d’être coupé de la France. « Mes fonctions ne m’éloignent pas de la France » a-t-il rappelé.

 Dans une interview accordée dimanche sur Radio J, Christian Jacob a dit à propos de DSK : «  Ce n’est pas l’image de la France, l’image de la France rurale, l’image de la France des terroirs et des territoires, celle qu’on aime bien, celle à laquelle je suis attaché ».

 Depuis, le président du groupe UMP à l’Assemblée Nationale est accusé d’antisémitisme par une grande partie de l’opinion publique. Le président du CRIF (Conseil Représentatif des Institutions Juives de France) a qualifié ces propos d’incroyable maladresse avant de conclure « Je préfère parler d’une très grande maladresse, plutôt que de faire référence aux discours de l’époque pétainiste (…) J’espère que le débat politique va aller vers d’autres hauteurs ».

 A ces attaques, Dominique Strauss-Kahn a estimé que les politiques avaient mieux à faire, rappelant ainsi que Christian Jacob ferait mieux de résoudre les problèmes des gens qui l’ont élu. « Je suis un homme plus libre que je ne l’ai jamais été (…) J’ai la possibilité de dire aux chefs d’Etats ce qui va et ce qui ne va pas » explique-t-il.

 Selon différents sondages, Dominique Strauss-Kahn l’emporterait largement au second tour de l’élection présidentielle en 2012 avec près de 61% des voix face à l’actuel chef de l’Etat. Au premier tour, il obtiendrait 26% contre 22% pour Nicolas Sarkozy et 19% pour Marine le Pen. Un score considérable pour un candidat socialiste, du jamais vu dans l’histoire de la Vème république.

 Paradoxalement, c’est François Hollande qui est considéré à l’UMP comme le candidat du PS le plus dangereux pour 2012, pourtant largement devancé dans les sondages par Dominique Strauss-Kahn.


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