PSG : une crise de novembre en février ?

Alors que tout semblait couler tranquillement pour le PSG en 2010, l’année 2011 commence de manière plus agitée. Orchestrée par « l’affaire Sessègnon » en décembre, le climat qui règne désormais dans le club de la capitale pourrait le perturber dans sa course au titre.

Stéphane Sessègnon est finalement parti de Paris en direction de Sunderland. Ce n’est peut-être pas un mal, tant le joueur n’a jamais réussi à retrouver son meilleur niveau. Mais surtout, son altercation avec Antoine Kombouaré, son refus de s’entraîner et son bras de fer pour quitter le club occupaient tous les esprits parisiens. Paris a réussi à en tirer 7 millions d’euros, tout est bien qui finit bien.

Ce n’est pas au gout de Kombouaré, qui s’est toujours opposé à son départ et qui a toujours condamné l’attitude son désormais ex-joueur. « Quand on ne vient pas à l’entraînement, il ne faut pas céder. C’est interdit. Le club doit montrer qu’il est costaud. Là, ça n’a pas été le cas », a-t-il regretté samedi. Il vise particulièrement Sébastien Bazin, directeur de Colony Capital et actionnaire majoritaire du club, qui aurait accepté de laisser partir Sessègnon. Le coach parisien ajoute qu’ils ont « essayé de renouveler le contrat de Sakho », mais que « financièrement […] on n’a pas les moyens de prolonger un garçon plein d’avenir et très important pour nous. »

La réponse de Bazin ne s’est pas fait attendre. Selon L’Equipe, le dirigeant du PSG trouve les propos de Kombouaré « inadmissibles ». De plus, Colony Capital n’aurait pas apprécié les déclarations du coach parisien à propos de l’affaire Sessègnon – notamment ses éventuelles insultes ; ainsi que sa décision de recruter avant la fin du mercato.

Mais l’effectif du Paris Saint-Germain étant limité, il faut trouver un successeur au Béninois. Le choix s’est porté sur Dimitri Payet, 23 ans, actuellement à Saint-Etienne. Les négociations sont en cours, alors que le joueur a clairement exprimé son désir de rejoindre la capitale. Il a d’ailleurs séché la mise au vert avec ses coéquipiers et le match face à Toulouse ce weekend. Dites, ça ne vous rappelle personne ? (cf premier paragraphe).

Ainsi, Kombouaré a tenu le même discours à propos du Stéphanois. « Je suis contre ce type de comportement. Je me suis bagarré fort contre Sessègnon pour ne pas voir ce genre d’attitude. Ce sont des fautes graves », a-t-il déclaré. Rapports tendus avec Bazin et peut-être futurs rapports tendus avec Payet, en somme.

« Crise » est finalement un terme un peu exagéré pour le moment, car le club est deuxième de Ligue 1 et encore engagé en Coupe de France et Ligue Europa. Mais à Paris, la moindre petite histoire peut vite faire boule de neige.


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