Polanski rattrapé par la justice

Le réalisateur, Roman Polanski, s’est fait appréhendé par la police hier alors qu’il arrivait en Suisse. La justice helvète devrait l’extrader vers les Etats-Unis pour qu’il soit jugé dans une affaire remontant à 1978.

Invité au festival de Zurich pour une rétrospective de son œuvre, Roman Polanski n’aura pas vraiment le temps de profiter du pays. Dès son arrivée, ce sont les forces de l’ordre qui l’accueillirent. Sous le coup d’un mandat d’arrêt des Etats-Unis depuis 1978, Polanski pourrait ainsi être rapidement extradé vers les USA. A l’époque, le cinéaste avait été jugé pour avoir eu des relations sexuelles avec Samantha Geimer, alors âgée de 13 ans. Plaidant coupable, Roman Polanski avait passé 47 jours en cellule puis avait ensuite préféré partir en exil que de risquer le procès. La justice américaine n’a elle, pas oublié et souhaite vraiment faire passer le réalisateur devant les tribunaux. Pour la défense, l’affaire n’est pas viable puisqu’il y a prescription. D’ailleurs même la victime a depuis déjà plusieurs années retiré sa plainte, plaidant pour le classement de cette histoire.

Un scénario qui irait bien à Roman Polanski. En effet, s’il est extradé outre-Atlantique, le franco-polonais risque gros. S’il est reconnu coupable de « relations sexuelles avec une mineure », il encoure 20 années de prison. A cela, devrait être ajoutées des années pour « délit de fuite. » Agé de 76 ans, Roman Polanski pourrait donc bien finir ses jours derrière les barreaux.

Le monde du cinéma n’a d’ailleurs pas tardé à réagir, tentant d’empêcher l’extradition de leur homologue. Ce sont entre autres Costa-Gavras, Wong Kar-Wai, Monica Bellucci, Bertrand Tavernier ou encore Toni Gatliff qui ont signé une pétition exigeant « sa remise en liberté immédiate. » Affaire à suivre donc pour le cinéaste de génie à qui l’on doit les cultes « Rosemary’s baby » ou encore « le pianiste. »


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