Les réactions après l’intervention de Nicolas Sarkozy

Le chef de l’Etat s’exprimait hier soir à la télévision à propos du récent remaniement gouvernemental et des réformes. Les réactions de personnalités politiques n’ont pas tardé.

Pour la première secrétaire du PS, Martine Aubry, « rien ne va ». Elle qualifie Nicolas Sarkozy d’ « hésitant », « déboussolé » et de président « qui ne donne pas l’impression de savoir où il va ». Fidèle à son rôle de leader du Parti Socialiste, elle fustige la politique en place : « J’ai entendu un président qui a l’air de ne pas comprendre le pays, et surtout parait extrêmement éloigné des difficultés des Français ». Elle ajoute : « […] il ne change rien. Dimanche, il a annoncé qu’il gardait le même Premier ministre et ce soir qu’il va continuer la même politique ».

Même constat pour Marie-George Buffet, l’ex-secrétaire nationale du Parti Communiste. Selon elle, le chef de l’Etat a « un profond mépris, voire une ignorance des problèmes et des colères » des Français.

Marine Le Pen, la vice-présidente du Front National, voit dans l’intervention d’hier soir la « mort du sarkozysme et la grande victoire du chiraquisme ». Elle n’a entendu « aucune solution », c’est « comme si Nicolas Sarkozy était vaincu, […] soumis à la mondialisation à laquelle il veut adapter la France ».

François Bayrou, le président du MoDem, est également déçu. Il regrette que le président ait « très peu parlé des Français et des difficultés qu’ils rencontrent». Il estime que « Nicolas Sarkozy a beaucoup parlé de lui, […] du passé, […] de ce qu’il avait fait depuis des année ». Ce qu’il qualifie d’une « forme de justification et d’autoanalyse ». « Il n’y a pas eu une stratégie crédible pour remettre de la production en France », déplore le leader centriste.

Comme toujours, il n’y a qu’à l’UMP qu’on se réjouit du discours de Nicolas Sarkozy.

Pour Jean-François Copé, le chef de file des députés UMP, « Nicolas Sarkozy a su trouver le ton et les mots justes […] pour expliquer l’action que nous conduisons depuis 2007 ». Le chef de l’Etat aurait tracé « un cap clair et ambitieux pour la suite du quinquennat » et « mis l’opposition devant ses contradictions ». Avant de lancer une pique vers les autres partis : « Les attaques personnelles ne peuvent pas masquer l’absence de propositions crédibles et pertinentes ».

Le porte-parole adjoint de l’UMP, Dominique Paillé, salue la « détermination du président et la force contenue de son message à destination des Français ». Il se projette dans l’avenir, estimant que Nicolas Sarkozy « a sonné le coup d’envoi de l’acte II de son quinquennat qui lui permettra […] de réformer la France […] dans le seul souci de l’intérêt général. L’UMP l’accompagnera avec enthousiasme ».


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