Logements étudiants: les bailleurs dans l’illégalité

Un rapport accable des bailleurs privés qui profite du manque de logement étudiant pour louer des appartements aux clauses illégales.

Les étudiants sont une fois encore les dindons de la farce. Les logements universitaires se font rares et les bailleurs privés de logements meublés l’ont bien compris. Certains n’hésitent pas à profiter de cette pénurie pour proposer tout et n’importe quoi aux étudiants qui n’ont guère d’autres choix que d’accepter des appartements à des conditions frauduleuses.

La Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) a mis en lumière les agissements hors-la-loi de 1200 agences immobilières dans 19 grandes villes. Publicité mensongère, clauses abusives, pas « un seul contrat ne comportant pas au moins une anomalie » révèle Serge Doré, spécialiste de l’immobilier à la DGCCRF.

Défaut d’affichage des prix en agence, mensonge dans la description du logement, avance conservée sans raison, frais d’entretien et de réparation prélevés sur le dépôt de garantie, interdiction d’héberger un ami…autant d’actes illégaux utilisés sans vergogne pour tromper l’étudiant peu au fait de ses droits.

Hervé Novelli, secrétaire d’Etat à la consommation s’est dit « choqué » en prenant connaissance du rapport transmis à Bercy. Le sous-ministre s’engage à prendre les mesures qui s’imposent voire à sanctionner les propriétaires contrevenants. Un manuel explicatif des droits des étudiants verra le jour prochainement.

Le gouvernement cherche à ne pas rallumer le brasier qui l’opposait aux syndicats étudiants, de gauche comme de droite. En faisant marche arrière sur le non cumul de la demi-part fiscal pour les étudiants rattachés au foyer fiscal parental et de l’aide personnalisée au logement, en accordant un dixième mois de bourse, l’Etat veut surtout s’assurer de pas voir les étudiants se joindre au cortège des manifestations du 7 septembre.


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