L’équipe du Nigéria privée de toute compétition…par le président du pays

Mécontent des résultats de l’équipe de football du Nigéria au Mondial sud-africain, le président du pays, Goodluck Jonathan, a annoncé son intention de retirer l’équipe nationale de toute compétition internationale pendant deux ans.

Voilà les rudes conséquences d’une mauvaise Coupe du monde. La sanction est sévère. D’autant plus qu’elle vient du président Nigérian. Selon Goodluck Jonathan, le but de cette décision est de « réorganiser le football nigérian ». Les Super Eagles ne pourront pas participer aux éliminatoires de la prochaine Coupe d’Afrique des Nations prévue en 2012. Ils se trouvaient dans le groupe de la Guinée, l’Ethiopie et de Madagascar.

Le Nigeria, l’une des grandes nations du football africain, a terminé dernier de son groupe en Afrique du sud après deux défaites face à l’Argentine (0-1) et la Grèce (1-2), et un malheureux match nul contre la Corée du Sud (2-2). Au vu des résultats obtenus par Taïwo et ses coéquipiers,  cela ne parait pas si catastrophique que cela mais Goodluck Jonathan serait furieux de la mauvaise image véhiculée par les Super Eagles.

Avec quatre participations à la Coupe du monde, atteignant deux fois les huitièmes de finale en 1994 et 1998, les espoirs de tout un peuple reposaient sur les Super Eagles pour réaliser une bonne Coupe du monde sur le continent africain.

Ayant pris connaissance de cette information, La FIFA a rappelé que sa position était «bien connue» en cas d’ingérence politique dans le fonctionnement d’une fédération. Toutefois, l’organisation internationale a indiqué qu’elle n’avait pas eu confirmation de cette suspension.

La question des ingérences politiques dans le football domine les débats cette semaine. Interrogé mardi sur le cas de l’équipe de France de football, également en crise après la déroute des Bleus, le président de la FIFA, Joseph Blatter, avait répondu : « En cas d’ingérence politique, nous interviendrons, quelle que soit la taille du pays », n’hésitant pas à évoquer la probabilité d’une suspension de la fédération du pays concerné.

Cette Coupe du monde sud-africaine aura véritablement semé la pagaille au sein des fédérations de football. Les mauvaises performances des sélections sont passées au crible. En France, le président de la Fédération Française de football, Jean-Pierre Escalettes a été contraint à  démissionner ce lundi avant d’être auditionner aux côtés de Raymond Domenech devant la commission des affaires culturelles de l’Assemblée nationale hier matin. Très décevante également lors du Mondial, la sélection du Cameroun connaît le même sort. Le sélectionneur Paul Le Guen a soumis sa démission à l’issue de la compétition et reconnu quelques erreurs mais les députés camerounais ont demandé des comptes après la débâcle des Lions Indomptables. Le président de la Fédération Camerounaise de football, Lya Mohammed, est sur sellette.


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