Vuvuzela: bonjour les oreilles !

Personne ne l’attendait à ce niveau de la compétition. La vuvuzela a devancé tous les stars du mondial sud-africain. En l’espace de trois jours de compétition, cette sorte de trompette folklorique est devenue l’objet culte de la Coupe du monde.

Vuvuzela. Ce nom est sur toutes les lèvres. Non pas pour un exploit mais pour le vacarme assourdissant que cet instrument provoque dans les stades. Certains parlent même de massacre sonore. La vuvuzela est en fait une corne d’environ un mètre de long, utilisée par les supporters de football dans les stades d’Afrique du sud. Mais le bruit produit par les 30 000 spectateurs, en moyenne, sifflant à tue-tête dans leur trompette (en plastique pour l’événement) ressemble malheureusement à un essaim d’abeilles méchamment énervées. Un bourdonnement totalement désagréable qui avait déjà fait polémique l’an dernier lors de la Coupe des Confédérations en Afrique du sud. Mais les organisateurs tenaient à ce que l’instrument traditionnel soit bien présent pour la Coupe du monde…pour nous casser les oreilles !

La polémique vuvuzela

Trois jours de compétition et déjà la polémique. Nombreux sont ceux qui ne souhaitent plus vibrer au son de la vuvuzela dans les stades ou derrière les postes de télévision. Lors des matchs de la Coupe du monde, ce vacarme ne favorise aucunement la communication entre les joueurs ou entre le sélectionneur et ses joueurs. Dans les gradins, il est impossible d’entendre le moindre chant des supporters encourageant leur équipe. Plus inquiétant encore, avec un volume sonore pouvant aller jusqu’à 130 décibels, une exposition prolongée au bruit de la fameuse trompette peut provoquer des troubles auditifs. Pourtant, les autorités sud-africaines campent sur leur position. Une interdiction n’est pas à l’ordre du jour. « Les vuvuzelas sont un phénomène culturel lié à notre pays et au football », a déclaré Rich Mkhondo, le responsable de la Communication du comité d’organisation.

Entretemps, la grogne s’amplifie et les groupes anti-vuvuzela pullulent. Le vacarme est également infernal pour les téléspectateurs installé derrière leur poste de télévision. Un bruit de fond permanent accompagne les commentaires. Les grandes chaînes accumulent les doléances des téléspectateurs criant leur désamour.

Au final, la vuvuzela n’est-elle pas l’arme stratégique des Bafana Bafana pour déstabiliser les autres équipes ? S’il y en a un qui ne se plaint pas de la trompette sud-africaine, c’est bien le gardien de l’équipe nationale. Pour Itumeleng Khune, c’est une source de motivation. Il y va même jusqu’à réclamer « des vuvuzelas plus bruyantes lors de notre prochain match, contre l’Uruguay » dit-il. « Il y a eu des moments dans le match où les fans ne soufflaient pas dans leur vuvuzela. »

Non ! S’il vous plaît ! Pitié pour nos oreilles ! Ne nous enlevez pas ces seuls petits instants de répit…


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