Stephane Guillon soutien Didier Porte

Stéphane Guillon est enfin sorti de son silence concernant « l’affaire Didier Porte ». Il apporte son soutien à son collègue humoriste, lui aussi sur France Inter, en épinglant , au passage, son patron Philippe Val, PDG de l’antenne.

Le 20 mai dernier, Didier Porte a eu le malheur de faire dire à Dominique de Villepin dans un de ses sketchs « Sarkozy je t’enc*** ! ». Une familiarité qui lui a value de recevoir un avertissement, en recommandé, de la part de la direction de la radio. Stéphane Guillon, habitué à épingler les politiques et à jouer les provocateurs se devait de réagir. Chose faite une première fois, samedi, dans Salut les terriens sur Canal +, mais surtout hier dans la matinale de France Inter.

Samedi, sur le plateau de Thierry Ardisson, l’humoriste a fait référence à un élément du passé du directeur de la radio, qui s’oppose à l’avertissement envoyé à Didier Porte. En effet, ce dernier n’avait pas le droit de déclarer «je sodomise le président ». Cependant, en 1987, sur une affiche de spectacle, les français pouvaient apercevoir Philippe Val dans une position « sexuellement explicite » (pour rester politiquement correct) avec François Léotard, alors ministre de la culture. Conclusion de Stéphane Guillon : « on peut sodomiser un ministre mais pas le président ».

L’humoriste renchérit dans sa chronique lundi matin.

« Ces derniers jours j’ai reçu beaucoup de mails me demandant pourquoi je ne régissais pas à l’affaire Didier Porte… La raison est simple : je boudais. » commence-t-il. Avant de s’expliquer, « Depuis deux ans, je m’escrime à balancer des horreurs, à jouer les sales gosses, à titiller les puissants (…) et qui c’est qu’est récompensé? Qui reçoit un avertissement chez lui, en recommandé, de la part de France Inter? Didier Porte! ». Une « consécration de l’humoriste » selon Stéphane Guillon.

Il évoque ensuite un mail officiel envoyé par Philippe Val à l’ensemble des animateurs de la station. Courrier dans lequel il avertissait qu’à « plusieurs reprises, l’antenne avait été instrumentalisée à des fins personnelles ». Une chose « intolérable ». Le PDG mettait en garde son équipe que « tout contrevenant serait sanctionné comme il se doit ».

Sans attendre, Stéphane Guillon, saute sur l’occasion : « chouette !  me suis-je dit ! Voilà la solution pour être enfin averti ! Instrumentaliser l’antenne». L’humoriste va donc chercher l’avertissement et fait mouche en évoquant une nouvelle fois le passé d’humoriste de son cher patron et la fameuse affiche.

Il ne s’arrête évidemment pas en si bon chemin et défie son directeur: «Il sait qu’il suffit de nous interdire quelque chose pour qu’on le fasse. Curieux. A moins qu’il cherche à nous provoquer, pour nous virer… T’es pas cap ! ». Il conclut, « Ce ne sont peut-être pas les humoristes qu’il faut changer à 7h55 mais le mode de nomination des PDG de l’audiovisuelle publique. » (ndlr : nommé par le chef de l’Etat).

Stéphane Guillon ne souhaite pas un, mais bien deux avertissements ! « Si je dis que je sodomise le président ça fait un avertissement. Mais si je dis que je sodomise le président qui a des yeux de merlan frit : attaque physique, deuxième avertissement !  lance-t-il». « Je les attends mercredi matin à la maison, j’offrirai un coupe de champagne au facteur, nous fêterons l’événement ensemble comme il se doit ».

Philippe Val avait déclaré au début du mois à propos de Stéphane Guillon : « Mon intention n’est pas de me débarrasser de lui (…) mais dans une tranche matinale vouée à l’information, il n’est pas utile de sortir son nez de clown. Voilà c’est tout ». De son côté, l’intéressé avait indiqué sur France 5 qu’il n’accepterait pas d’être déplacé dans une autre tranche horaire. Conscient que son avenir à France Inter est menacée, il n’a pas l’attention de se calmer pour autant. Bien au contraire, il joue la provocation et enchaine les sketchs polémiques. L’humoriste qu’il est prône la liberté d’expression, tant qu’à être viré, autant qu’il y ait une raison. En attendant il semble vouloir profiter des chroniques qui lui restent pour faire jaser sa direction. Sketchs controversés à prévoir.

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