Un mort lors d’un apéro facebook à Nantes

Un jeune homme de 21 ans s’est tué en tombant d’un pont jeudi au cours d’un apéro géant facebook. Première victime recensée au cours d’un tel rassemblement, cet incident ravive l’inquiétude et le questionnement des autorités.

L’accident est survenu à 3h du matin dans la nuit de mercredi à jeudi, alors que le jeune homme accompagné de ses amis, bien alcoolisés, rentrait finir la soirée dans un appartement. Une chute d’un pont d’une hauteur de 5 mètres blesse grièvement le jeune homme à la tête et au thorax. Transporté dans un état grave à l’hôpital, il décède au petit matin. Des analyses toxicologiques sont en cours pour déterminer si la victime était sous l‘effet de substances quelconques.

La première apéro facebook de France avait été organisée à Nantes en novembre 2009. Ce type de rassemblement festif véhiculé par facebook se multiplie depuis plusieurs mois, jusqu’alors sans aucun débordement grave, si ce n’est quelques hospitalisations (coma éthylique, chute, coupures ) et arrestations (trafic de stupéfiants, vols, ivresse manifeste ou violence). Rien de trop grave en soi. Mais le nombre toujours croissant de participants inquiète rapidement les autorités pour l’ordre et la sécurité publique. Ce drame vient leur donner raison.

Le député socialiste, Jean-Marc Ayrault, parle de problème national. Il interpelle le ministre de l’Intérieur et lui demande d’organiser une «table ronde pour trouver une solution». L’élu nantais, qui estime que ces apéros n’ont «rien de festifs, mais glauques», s’en est pris également aux organisateurs qui «prennent une lourde responsabilité» et qui «mettent la vie des personnes en péril». Organisateurs qui ne se sont toujours pas présentés à la préfecture, qui estime que la manifestation s’était « confirmée être un rassemblement comportant des risques très sérieux » avec « un coût élevé » et favorisant « les conduites dangereuses« . Elle a aussi souligné « une forte présence de mineurs et d’adolescents« , en particulier en début de soirée mercredi.

Le préfet a, quant à lui, insisté sur le fait qu’il ferait «tout pour identifier les organisateurs» et que «L’anonymat derrière lequel se dissimulent des personnes ayant appelé à ce rassemblement revêt un caractère d’autant plus irresponsable».

Parallèlement à ce rassemblement Nantais, mercredi soir, près de 10 000 personnes s’était aussi données rendez-vous pour un apéro à Montpellier. Seulement la pluie a rapidement refroidie leur excitation. Aucun débordement grave n’a donc été remarqué.

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