Distribution de sex-toys: prévention ou coup de marketing?

Après un premier refus en décembre 2009, la Préfecture de police de Paris a décidé d’interdire une nouvelle fois une distribution gratuite de « kits sexy », contenant des sex-toys, sur la voie publique.

Cela devait être une opération visant à informer le public sur les risques de transmission d’IST (Infections Sexuellement Transmissibles) entre partenaires via les sex-toys. En partenariat avec Sida Info Service, la société sexyprivé.com souhaitait faire une campagne de prévention et d’information de manière ludique. Mais la Préfecture de police de Paris ne l’a pas entendu de la même oreille en estimant que la distribution de kits sexy sur la voie publique ne constitue pas un message de prévention mais relève d’une opération commerciale. La préfecture a cependant tenu à préciser qu’une « distribution de préservatifs ne pose aucun problème car cela permet de diffuser un message de prévention à vocation d’intérêt général ».

En décembre 2009, une opération du même type, organisée par une autre société avait été annulée par la Préfecture. Sida Info service explique que distribuer seulement les préservatifs n’intéresse pas les gens. L’initiative ludique de distribution de sex-toys constituait un objectif qui aurait permis d’interpeller les gens et aurait permis de leur donner des informations sur les IST. C’était dans ce cadre qu’un partenariat avec sexyprivé.com avait été envisagée.

Pas content de la décision de la Préfecture de Police de Paris la société a décidé, en signe de protestation, de faire grève demain de 15h à 19h soit aux heures prévues de la manifestation.


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