Stéphane Guillon : Restera ? Restera pas ?

Philippe Val, directeur de la radio France Inter depuis 2009 a avoué s’interroger sur la « place » de Stéphane Guillon dans la nouvelle grille de programme en préparation pour la rentrée.

 

« Le problème n’est pas Stéphane Guillon en soi, c’est sa place. Il n’est écrit nulle part que l’humour doive intervenir à 7h55 » déclare-t-il dans une interview datée de mardi au journal le Monde. « ce n’est pas l’humoriste qui fait l’antenne ».

Si aucune décision n’a encore été prise, la présence de la chronique de l’humoriste au milieu de la matinale serait tout de même remise en cause. « Jusqu’où aller dans ce mélange sans nuire à l’information? Le chantier est en cours mais c’est une vraie interrogation ». Il rajoute « il n’est pas question pour le moment de changement à la tête de la rédaction (ndlr : dirigée par Hélène Jouan), ce sera le désir de chacun de rester selon s’il se sent bien ou pas dans son poste ».

 

Stéphane Guillon provoque de vives polémiques – auxquelles il doit être habitué – depuis un mois. En effet, il s’en était pris au physique du ministre Eric Besson dans une de ses chroniques fin mars. Le PDG de Radio France , Jean-Luc Hees, avait présenté ses « excuses du groupe » public. Mais l’humoriste remet ça le 12 avril dans son sketch « j’ai rêvé que l’avion de Sarkozy s’était crashé« .  Il s’en prend tour à tour à diverses personalités politiques, dont encore une fois Besson, mais aussi à Jean-Luc Hees son « grand patron » donc.

Les propos n’avaient pas plu. Au point que face à cette « récidive », ce dernier avait laissé planer le doute sur la présence de Guillon à la rentrée prochaine, renvoyant la balle à Philippe Val. Jusqu’alors silencieux sur le sujet il se confie au Monde mardi.

 

La simple hypothèse du départ de Guillon avait provoqué la colère des fervents defenseurs de la liberté d’expression, en particulier sur un groupe public, depuis la reforme de l’audiovisuel. ( Rappel :  Jean-Luc Hees a été nommé par Nicolas Sarkozy après la réforme controversée de 2007).

Pourtant, d’après le directeur de France Inter « la main reprise n’est qu’un fantasme« . Il déclare qu’il n’y a « pas moins de liberté » et que « l’indépendance s’entend à toute heure ».

 

Puisque virer Guillon susciterait trop de critiques, la direction pourrait donc déplacer son horaire de diffusion. Voilà la seule punition que le groupe aurait trouvé. Mais changer d’heure de diffusion ne changera certainement rien aux Humeurs de Stéphane Guillon!

 

 

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