Tempêtes Xynthia : plus de 1400 habitations devront être rasées

Les autorités planchent depuis mercredi 7 avril pour définir une cartographie des zones à risques du territoire touché par la tempête Xynthia il y a cinq semaines. Les sinistrés sauront aujourd’hui ce qu’il adviendra de leurs biens. 1510 habitations devrait être démolies.

La France a été le pays européen le plus touché par la tempête Xynthia. Dans la nuit du 27 au 28 février dernier, elle a fait 53 morts et démoli plusieurs milliers d’habitations.
Après le choc, les polémiques. Des milliers d’habitations détruites se touvaient dans des zones dites à risque. Le plan de prévention que l’Etat avait mis au point n’avait pas été appliqués. Les préfets et maires avaient apparemment tout fait pour retarder leur mise en oeuvre. La construction de nouvelles habitations étant un atout pour le tourisme. Ils ne s’attendaient surement pas à une catastrophe d’une telle ampleur. Pourtant c’est arrivé.

La tempête passée, le gouvernement français l’a dit, il ne veut « plus jamais voir ça ». Logique. Seulement se seront aux particuliers d’en pâtir. Depuis la catastrophe, des experts ont travaillé pour définir une cartographie pertinente classant en zone jaune ou noire les habitations endommagées. Les zones jaunes étant des zones exposées maus dont la protection peut (et devra obligatoirement) être améliorées. Les zones noires sont les zones présentant un très fort danger et où « il n’est pas acceptable de laisser les habitants se réinstaller » d’après un communiqué du Conseil des ministres.

Mais préfets et maires des territoires concernés n’ont pas fini de râler. Ils jugent abusifs les critères utilisés pour classer les habitations en zones noires. Les autorités ont en effet pris en compte le niveau d’inondation atteint la nuit du 27 février dernier. Au delà d’un mètre la maison est estimée trop dangereuse.

Qui en paiera le prix ?
L’Etat ne demandera heureusement pas aux particuliers, qui ne sont pas responsables du mauvais emplacement de leur propriété  de mettre la main à la poche. Il prévoit donc de les acquérir « au prix du marché avant la tempête » pour les habitations principales. Pour les autres indemnisations se seront aux assurances et au fond Barnier ( crée pour gérer les indemnisations des biens fortement exposés aux catastrophes naturelles) de payer.

Jean-Louis Borloo, ministre de l’Écologie, de l’Énergie, du Développement durable et de la Mer, a garanti  «qu’à partir de la publication de la carte, toute personne qui est en zone noire, dans les communes sur lesquelles nous sommes d’accord, va pouvoir faire acquérir immédiatement, à l’amiable, par l’Etat ou un organisme public, le bien à la valeur des domaines d’avant les incidents».

En plus du choc, les sinistrés doivent dire adieu à leur lieu de vie, ou de vacances. Un réel  « traumatisme » pour certains. Jean-Jacques Brot, préfet de Vendée a déclaré être « conscient que les choix peuvent être douloureusement vécus ». Il tente de rassurer les vendéens, « nous ne répondrons pas à un principe de précaution exacerbé mais à un principe de bon sens ».
Très bien. Mais du bon sens, c’est avant que les maisons soient construites que les autorités auraient du en avoir.

`

Retrouvez-nous sur Facebook et Twitter (@PlaneteCampus) et soyez les premiers informés !


« »

© 2024 Planete Campus. Tous droits réservés