Trottinettes électriques, vouées à disparaître ?

Alors qu’elles se sont multipliées à vitesse grand V dans nos villes, et surtout à Paris, les trottinettes électriques pourraient bien se retirer peu à peu du marché… Au coeur de plusieurs problèmes, elles risquent en effet de disparaître aussi vite qu’elles sont apparues. 

Il y a quelques mois de cela, 12 services de trottinettes électriques étaient disponibles dans la capitale. Un nombre qui s’est vu diminué par deux et qui laisse à penser que ces engins ne sont plus aussi attractifs qu’au moment de leur mise en service. Mais pourquoi donc les trottinettes ont-elles tendances à se raréfier ? 

Trottinettes électriques : un problème pour le vivre ensemble

Depuis plus d’un an et demi, piétons, cyclistes et automobilistes parisiens se livrent à une véritable guerre du bitume contre… les utilisateurs trottinettes électriques ! Ces derniers, roulant aussi bien sur les routes que sur les trottoirs ou les voies cyclables, sans forcément faire attention aux feux de signalisations ou aux autres usagés, provoquent en effet une véritable anarchie routière. 

Un problème majeur qu’Anne Hidalgo avait pointé du doigt lors d’une conférence de presse. Son but ? “Mettre fin à l’anarchie des trottinettes”. Parmi les nombreux souhaits évoqués ce jour-là, la maire de Paris annonçait vouloir réduire de 2 à 3 fois le nombre d’opérateurs d’engins électrique dans la ville. 

Une volonté qu’elle évoquait également sur son compte Twitter : “Nous recommandons aux usagers le port du casque et allons accentuer les campagnes de prévention. Un travail sera conduit par la Ville de Paris avec la préfecture de Police et l’Assistance Publique des Hôpitaux de Paris pour évaluer précisément l’accidentologie des trottinettes électriques.” Dans un second tweet, elle annonçait également que “dès que le gouvernement aura fixé une réglementation nationale pour les trottinettes électriques – je l’espère, d’ici la rentrée 2019 – la Ville de Paris franchira une nouvelle étape, en lançant un appel d’offres qui limitera à 2 ou 3 le nombre d’opérateurs à Paris.”

Il semblerait que le voeu le plus cher de madame Hidalgo ait été exaucé bien avant la date indiquée ! En effet, près de la moitié des opérateurs de trottinettes électriques en service on déjà cessé leur activité, chacun pour des raisons plus ou moins différentes. 

L’hécatombe parmi les services de trottinettes

Parmi les manquants à l’appel, on retrouve BOLT, momentanément hors service alors qu’il avait près d’un millier de trottinettes disponibles dans tout Paris. Aujourd’hui, plus une seule ne circule. Affirmant se mettre “momentanément en pause”, le service parle surtout d’une “profusion d’acteurs présents sur le marché, […] et de coûts de maintenance liés aux dysfonctionnements et aux actes malveillants de dégradation”. 

Du côté de WIND, TIER et UFO, l’histoire n’a pas très bien marché. Les trois loueurs sont donc définitivement hors service. Pour B Mobility et HIVE, les affaires sont dangereusement sur le déclin. Seuls quelques engins sont encore disponibles dans les rues de Paris, mais la fin semble proche. 

VOI, enfin, est hors service… mais pour visiblement mieux revenir ! Arrivée sur Paris en février 2019, la société ne compte aujourd’hui plus aucun véhicule en service. Toutefois, la start-up suédoise affirme être partie pour mieux revenir. “Conformément à la demande de la maire de Paris, nous réduirons notre flotte à moins de 500 pour éviter la sursaturation de l’espace public.”

Ne restent actifs que Bird, Lime, Jump, Circ et Dott. Reste à savoir pour combien de temps encore…