Plateforme APB : Le ministère de l’Enseignement supérieur prévoit sa refonte pour 2018

Cet été, nombreux ont été les néo bacheliers partagés entre grand bonheur – avec l’obtention de leur diplôme – et grande frustration, due à  l’incertitude de leur devenir pour cette rentrée 2017, faute d’affectation sur la plateforme Admission Post-Bac (APB). Et même si entre juillet et début septembre, certains étudiants ont pu, au final, être inscrits dans un BTS, un DUT, ou à  la faculté, plus de 6000 étudiants ne pourront faire leur rentrée, cette année. Cet incident à inciter le ministère de l’Enseignement supérieur à  réformer la plateforme. Et ce, dès la rentrée 2017.

Détails.

 

Un été chargée d’émotions pour les néo bacheliers, c’est le moins que l’on puisse dire ! En effet, au mois de juillet, plus de 60 000 d’entre eux n’avaient aucune affectation sur la plateforme Admission Post-Bac (APB) pour la rentrée 2017. Et même si certains d’entre eux ont pu, finalement, trouver un établissement d’accueil, il reste toujours, à  la rentrée, 6000 néo bacheliers sans affectation.

 

Un dysfonctionnement ayant mené à un tirage au sort des étudiants

La raison de cette situation ? Une saturation d’APB, notamment due à l’arrivée de 40 000 étudiants en plus par rapport à 2016. Tous les étudiants ont subi ce dysfonctionnement informatique, y compris les bacheliers ayant obtenu leur diplôme avec mention. Pour autant, Frédérique Vidal, ministre de l’Enseignement supérieur, rassurait les lésés à la mi-août, en affirmant sur Franceinfo, que « plus de 150 000 places Â» restaient vacantes dans « les universités et établissements du supérieur». Une seconde vague d’affectation avait été réalisée via un tirage au sort. Un processus ayant suscité un tollé. Certains étudiants n’ayant pas été tirés au sort ont dû trouver une alternative plus coûteuse : s’inscrire dans des écoles privées. Depuis cet incident, la réforme de la plateforme APB est au centre des préoccupations du gouvernement. La ministre en charge du portefeuille de l’enseignement supérieur dénonçait un système de loterie avec le tirage au sort : « Le tirage au sort fait que des étudiants dont a priori, on pense qu’ils auraient toutes les chances de réussir dans une filière n’y ont pas accès et que d’autres dont on sait qu’ils ont très peu de chances de réussir y ont accès».

 

La réforme de la plateforme APB engagée dès cette rentrée 2017

A la rentrée, dans un entretien donnée au Journal du dimanche, Frédérique Vidal, ministre de l’Enseignement supérieur, l’a assuré : un nouveau logiciel d’affectation sera mis en place pour la rentrée 2018, et le tirage au sort ne sera plus utilisé. « La plate-forme APB, telle que nous la connaissons, ce sera effectivement terminé l’an prochain », a insisté la ministre. La réflexion sur la refonte de la plateforme APB, ayant huit ans d’existence, est en cours. Des groupes de travaux, constitués à cet effet, doivent transmettre leurs conclusions au gouvernement, en octobre. Les premières pistes évoquaient seraient relatives à  la restriction des vœux : au lieu de 12 vœux, les étudiants ne pourraient en faire que 6. Autre piste de réflexion, la ministre de l’Enseignement supérieur souhaiterait baisser le taux d’échec en première année de licence. Pour ce faire, cette dernière songerait à  exiger une cohérence entre les vœux des néo bacheliers et leur parcours. Par exemple, si un étudiant souhaite s’inscrire en Philosophie, il sera nécessaire qu’il en ait déjà  étudié par le passé. Reste à voir si cette nouvelle formule respectera la promesse réalisée par Frédérique Vidal. En effet, fin août, la ministre le martelait : « L’objectif n’est pas de refuser aux bacheliers l’accès aux universités », promet la ministre de l’Enseignement supérieur».

En ce qui concerne les 6000 étudiants lésés, « le ministère fait le maximum pour qu’au 25 septembre, chacun ait eu une proposition », assure Frédérique Vidal.


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