22 000 places supplémentaires dans l’enseignement supérieur

En marge de l’ouverture de la nouvelle plateforme numérique Parcoursup, le gouvernement a précisé qu’il avait l’intention de créer 22000 places supplémentaires dans l’enseignement supérieur, et ce dès la rentrée 2018.

Ce chiffre de 22 000 est évoqué à la suite des tensions sur le nombre de places dans les établissements universitaires français, qui reste très limité dans certaines filières. Ces places seraient notamment débloquées au sein des cursus de Sciences et Techniques des Activités Physiques et Sportives (Staps) ainsi que dans de nombreux BTS. Des chiffres qui doivent contrebalancer le nombre important de bacheliers censés s’inscrire en faculté lors de la rentrée de 2018 (28 000) du fait du pic des naissances de l’an 2000.

Autre annonce et non des moindres : la ventilation des 130 000 places non pourvues l’an dernier, faute d’adéquation entre les volontés des candidats et les différentes offres de formations des universités et écoles françaises. Cependant, le transfert de ces milliers de places pourrait en pratique poser quelques problèmes. Pour faciliter ces opérations, le gouvernement a débloqué 25 millions d’euros, dont 6 seront alloués au personnel mobilisé sur la mise en pratique de la réforme.

Le but de ces annonces est clair : dissiper les doutes sur une éventuelle sélection à l’entrée des universités, ce que souhaite éviter le gouvernement d’Edouard Philippe. « Notre objectif n’est pas de dissuader de s’inscrire dans l’enseignement supérieur, mais de faire en sorte que chaque lycéen qui s’inscrit réussisse » a notamment déclaré le premier ministre. Cependant, même avec ces évolutions, le nombre de places dans certaines filières pourrait être limité (en particulier à cause des 28 000 nouveaux arrivants), ce qui conduirait in fine à une sélection.

Le Conseil National de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche a par ailleurs réagi à ces annonces par la voix de son secrétaire général adjoint, Franck Loureiro. L’organisme « va demander des précisions sur la répartition des 25 millions d’euros pour la rentrée 2018, dont six pour les personnels, qu’il a obtenus par la négociation ».

Le syndicat SNESUP-FSU  y est également allé de son petit commentaire via son secrétaire général, Hervé Christofol : « huit millions de vœux vont être étudiés d’un coup, pour 640 000 places : on met en tension toutes les formations, donc on généralise la sélection ».

Pour rappel, la nouvelle plateforme Parcoursup fonctionnera notamment sur la base « d’attendus ». Les étudiants devront notamment montrer qu’ils ont développé des compétences et des connaissances afin d’intégrer la ou les filières de leur choix.


« »

© 2024 Planete Campus. Tous droits réservés