[INTERVIEW] Julie Dzialoszynski : « Le Chef de produit est un véritable chef d’orchestre. »

Âgée de 25 ans, Julie Dzialoszynski s’apprête, cette année, à être diplômée de l’Ecole de Management de Strasbourg. Titulaire d’un DUT en Techniques de Commercialisation, c’est en 2012 que la jeune femme décide d’entreprendre le programme Grande Ecole de cet établissement. Elle spécialise sa formation en Marketing lors de sa troisième et dernière année. Parallèlement, Julie ne cesse de multiplier les expériences professionnelles, en tant qu’assistante Chef de produit chez St Hubert et Maison du Café, puis Chef de produit chez Daddy et Erstein, mais aussi humaines, en faisant une année de césure en Corée du Sud. Notre rédaction l’a rencontrée pour vous, afin d’en savoir plus sur ses parcours académique et professionnel.

Entretien.

Tu es en dernière année du programme Grande Ecole. Quel est ton parcours jusqu’à maintenant ?

Après l’obtention de mon DUT en Techniques de Commercialisation, j’ai décidé d’intégrer cette formation qui se déroule sur trois ans. Cela équivaut à un master. Cette année, j’ai décidé de spécialiser ma formation en Marketing, et je réalise, jusqu’à fin septembre, mon alternance en tant que Chef de produit chez Daddy et Erstein.

Justement, que recouvre le métier de Chef de produit ? En quoi consistent tes missions ?

Le Chef de produit est amené à gérer des marques à travers la gestion de projet de rénovation de packaging, de promotion des produits, du contact continu avec les agences de création, etc. Le Chef de produit est un véritable chef d’orchestre. Il est en relation avec beaucoup d’interlocuteurs, aussi bien sur le plan interne qu’externe. Sur le plan interne, je suis en contact avec de nombreux services. La coordination en Marketing est très importante. Je suis amenée, également, à être en relation avec l’usine, avec le contrôle de gestion, le service de communication, etc. Sur le plan externe, je peux être en relation avec des agences de création, par exemple.

Au-delà de tout ce qui est gestion de projet, on a une grosse partie de notre travail qui est consacrée à l’analyse de performance de produits, de gammes, dans l’optique de mettre en place des actions. En effet, le Chef de produit suit les performances des produits grâce aux indicateurs de performance afin, in fine, de pouvoir aboutir à des décisions et donc faire émerger de nouveaux projets.

Cette année, j’ai pu, également, travailler sur le développement de produits, donc de l’innovation. Il y a un grand travail de réflexion, en amont, sur le type de produit qu’on pourrait lancer, en fonction des études que l’on a menées. Une fois qu’un idée germe, on doit rechercher les potentiels partenaires pour développer le produit, à combien on pourra le proposer sur le marché, comment se passera le lancement du produit, etc.

Qu’est-ce qui t’a poussée à t’engager dans des études de Marketing ?

J’ai dû commencer à y penser au bac, et encore plus durant mon DUT. C’est surtout l’aspect créativité qui m’a intéressée dans un premier temps. Mais après, on se rend compte que le Marketing englobe d’autres choses comme l’analyse de performance d’un produit, etc.

J’ai, tout de suite, été intéressée par le Marketing, et plus précisément, par les produits de grande distribution. Un intérêt que je pourrais justifier par le fait que j’ai l’impression que mon travail est constaté, que tout le monde peut le voir. Ce sont des produits qui seront à disposition de tout le monde, que tout le monde pourra acheter. Pour moi, il y a là quelque chose de valorisant.

Cette année est ta dernière année d’études. Quels sont tes projets à court et moyen termes ?

Je m’apprête à terminer mon alternance fin septembre, et donc mes études. J’ai, déjà, commencé à postuler pour des postes de Chef de produit junior dans les produits de grande consommation, et en particulier, dans l’agroalimentaire. J’ai, en effet, effectué tous mes stages dans ce domaine : St Hubert, Maison du Café, et maintenant Daddy et Erstein. J’aimerais beaucoup poursuivre dans ce secteur. Bien sûr, ce n’est qu’un souhait, je ne me ferme aucune porte. J’ai conscience qu’il y a énormément de concurrence dans ce domaine, et plus généralement, dans le Marketing .

Des conseils pour les étudiants qui se lancent dans le Marketing ?

Il faut avoir un maximum d’expériences. En effet, souvent pour les postes pour lesquels je postule on me demande une à deux années d’expérience. Ce qui m’a été très bénéfique, c’est que dans mon école de commerce on m’ait donné l’opportunité de multiplier les expériences en faisant un parcours « à la carte » avec une année de césure. Personnellement, je sors de mon école avec 2 ans d’expérience, et même comme ça, c’est assez délicat dans ma recherche d’emploi.

Propos recueillis par Latifa El Houari.


« »

© 2024 Planete Campus. Tous droits réservés