[INTERVIEW] Mounia Feliachi : « J’ai décidé d’intégrer un MBA en Marketing Digital et Web Management de l’ISC Paris, afin de consolider mes compétences développées grâce à mes publications bénévoles. »

Mounia Feliachi est une étudiante, âgée de 27 ans, qui est sur le point d’obtenir un second master 2 en Marketing. En effet, après une Prépa en Maths Sup’ Maths Spé, la jeune femme sort diplômée de l’école d’ingénieur de l’ESTIA, plus précisément en stratégie et organisation industrielle, en 2013. Alors que Mounia multiplie les expériences professionnelles dans son domaine, ses recherches actives d’emploi n’aboutissent, malheureusement, à rien de concret. C’est à la rentrée dernière que la jeune femme entreprend un MBA en Marketing Digital et Web Management de l’ISC Paris. Notre rédaction a souhaité vous partager son parcours et ses choix marquant son cheminement professionnel.
Rencontre.
D’une école d’ingénieur à un MBA en Marketing Digital et Web Management, comment s’est produit cette «conversion » académico-professionnelle ?
Après ma diplomation officielle en 2014 (validation d’un semestre en différé), j’avais envoyé bon nombre de candidatures spontanées, utilisé tout mon réseau. J’avais sollicité mes contacts afin de mettre mes CV et lettres de motivation au-dessus des piles. Mais, sans succès… Lors de mes recherches d’emploi, j’ai compris qu’à partir du moment où il n’y a pas de besoin au sein des entreprises, le culot est, finalement, inutile. En effet, les postes sont déjà pourvus, et lorsque, parfois, une entreprise met des offres en ligne, ce sont les internes, ou leurs connaissances, qui
sont privilégiés. Il faut donc être là au bon moment. Par expérience, j’ai appris que quand on postule sans qu’il n’y ait de besoin, cela ne sert à rien. Et ce, même si l’on nous promet qu’on nous rappellera, au final, on nous oublie. Donc, je pense qu’il ne sert à rien de s’acharner à relancer sans arrêt une entreprise. C’est fatiguant, autant pour celle-ci que pour nous. Le tout est d’être attentif et de se tenir au courant des potentiels besoins. C’est là que réside la bonne méthode. Harceler continuellement une entreprise peut fatiguer l’employeur et le service des Ressources
humaines au bout d’un moment. Donc, ça a l’effet inverse que celui escompté, à savoir retenir
l’attention de l’employeur sur son profil.
Alors que j’étais en apprentissage à la Poste dans le cadre de ma dernière année d’école d’ingénieur, j’avais commencé à utiliser Twitter. Beaucoup de choses me dérangeaient de manière générale, j’ai donc décidé d’utiliser ce réseau social comme une sorte de tribune où m’exprimer. J’étais déjà quelque peu politisée. J’ai constaté par la suite que des gens me suivaient (journalistes, politiques, etc.). De là, a émergé mon envie de dire des choses sur l’actualité politique, économique, sociale, etc. C’est à partir de ce moment que j’ai décidé d’ouvrir un compte WordPress. Mon objectif était, et est toujours, d’écrire un article lorsqu’une actualité n’a pas été
traitée sous un certain angle. A la rentrée 2015, n’ayant toujours pas trouvé d’emploi dans le domaine de ma formation, j’ai décidé d’intégrer un MBA en Marketing Digital et Web Management de l’ISC Paris, afin de consolider mes compétences développées grâce à mes publications bénévoles.
Pourquoi ne pas avoir entamé une formation en journalisme plutôt qu’en Marketing, au vu de ton profil ?
Je me suis dit que le plus stratégique était de m’orienter dans un domaine qui recrute, ce qui n’est pas trop le cas en journalisme, malheureusement. Donc, je me suis dit pourquoi pas le Marketing qui, selon moi, était la formation qui pouvait valider académiquement parlant mes compétences. Je voulais consolider mes connaissances avec un diplôme. A la rentrée 2015, j’ai, donc, entrepris un MBA en Marketing se divisant en 6 mois de cours et 6 mois de stage.
Au-delà de cela, cette formation m’a donnée l’envie de réaliser une thèse sur la question de la souffrance au travail. C’est précisément grâce à un des cours dispensés dans ce MBA, qui est relatif à l’éthique des affaires, mais aussi, à cause de certaines de mes expériences professionnelles que j’ai eu cette envie. Cette thèse que j’aimerais mener porterait sur le lien entre le comportement non-éthique et les maladies professionnelles, ainsi que les souffrances au travail.
As-tu bénéficié d’un quelconque accompagnement post-diplomation dans l’une de tes écoles ?
Pour mon école d’ingénieur, j’ai eu des cours sur la façon de structurer mon CV, etc. Par ailleurs, j’ai pu bénéficier du réseau des anciens de l’ISC (ISC Alumni) et d’offres réservées aux étudiants de mon école, ce qui représente tout de même un avantage.
Ton stage en Marketing se terminera fin septembre. Quels sont tes projets à court et moyen termes ?
Comme précédemment précisé, j’aimerais énormément réaliser une thèse.
Mon parcours peut sembler atypique mais il a été très enrichissant et au final toutes ces expériences m’ont permis de découvrir ce que je voulais vraiment faire ! Je prends conscience que c’est en étant curieux, quitte à accumuler des stages, qu’on peut s’approcher de l’épanouissement personnel et professionnel, c’est pour ça qu’il ne faut jamais désespérer.
En attendant, je m’oriente vers l’enseignement des mathématiques dans le secondaire et compte passer le CAPES afin de sortir de la précarité. Je ne vois pas ceci comme une orientation par défaut, même si au vu de mon parcours, ça pourrait y ressembler. J’ai fait du soutien scolaire durant mes études, et ça me plaisait déjà beaucoup. Puis durant mon cursus universitaire j’ai rencontré de nombreux enseignants qui m’ont transmis le goût d’enseigner. Mon projet à plus long terme, c’est d’enseigner le management dans les universités et grandes écoles à l’issue de mon doctorat.
Propos recueillis par Latifa El Houari.

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