L’histoire vraie de «Girafada»: un film familial sur fond de chaos

Synopsis

A Qalqilya en Cisjordanie, au sein du dernier zoo de Palestine, Yacine (interprété par Saleh Bakri) est vétérinaire. Dévoué à son fils de 10 ans qu’il élève seul, Ziad, il ne l’est pas moins envers les animaux du parc dont il s’occupe avec le peu de moyen dont il dispose. Ziad, extrêmement attaché aux bêtes du zoo passe la majorité de son temps avec eux, et notamment avec un couple de girafe qu’il affectionne particulièrement.

Mais un jour, suite à un terrible raid aérien, le mâle prend peur et décède suite à une mauvaise chute. La femelle, traumatisée par la perte de son congénère, refuse alors de s’alimenter et se laisse peu à peu mourir. Yacine réagit et contacte alors Yohav, son homologue du zoo de Tel-Aviv pour lui demander de l’aide.

Ce dernier propose d’accueillir la girafe dans l’enceinte de son zoo, mais le vétérinaire sait qu’elle est trop faible pour survivre à un tel voyage. Yacine décide alors d’aller chercher lui-même un nouveau compagnon à la girafe, de l’autre côté du mur de séparation, entre Palestine et Israël. 

Une fable qui explique la guerre aux enfants

L’histoire de la girafe du zoo de Qalqilya est une histoire vraie. L’animal, qui a perdu la vie en 2003 durant la seconde Intifada, a ému la communauté internationale. Girafada est un film familial sur fond de conflit militaire.

Rani Massalha, qui signe avec cette fable son tout premier long métrage, s’explique : « De nombreux films ont été consacrés au conflit, mais peu à hauteur d’enfants ». Une mise en scène simple, encore une fois compréhensible par les plus jeunes, qui affiche notamment de nombreux plans larges sur les murs qui encerclent le zoo et retranscrit ainsi l’ambiance renfermée que subissent toutes ces personnes prisonnières d’une guerre qui se déroule dans leur environnement quotidien.

La caméra du réalisateur s’intéresse particulièrement au point de vue du petit garçon. « C’était une manière originale de mettre en lumière le conflit israélo-palestinien » ajoute l’auteur du court-métrage « Elvis de Nazareth » qui a reçu le prix du jury Unifrance en 2012 au festival de Cannes.

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