Christophe Ghristi, le « Monsieur Université » de l’Opéra de Paris !

Si la fréquentation des jeunes de 18 à 28 ans augmente régulièrement à l’Opéra National de Paris, c’est grâce aux multiples actions menées par cette géante institution publique culturelle (1800 collaborateurs !) auprès des universités et Grandes Ecoles et c’est grâce aussi à l’investissement total d’un homme passionné: Christophe Ghristi, Directeur du service pédagogique, mais aussi de la Dramaturgie, de l’Edition et de la Communication, oui tout cela  à la fois ! Christophe Ghristi  a tout de même dégagé un peu de temps de son agenda de M

inistre pour nous recevoir et nous expliquer comment ce processus de sensibilisation demande de la persévérance, des compétences pointues et la mise en place de partenariats durables et originaux.  

 Christophe GHRISTI

CM : Pouvez-vous nous dire comment est structuré le Service Pédagogique de l’Opéra de National de Paris que vous dirigez depuis 2009, après votre mission au Capitole de Toulouse ?

C.G. Il y a trois  programmes pédagogiques au sein de  ce service :

– Un qui vise le Jeune Public, c’est-à-dire les élèves de la Maternelle au Lycée, dans toute la France, ce qui représente 18500 jeunes qui ont pu assister à  70 représentations spécialement créées pour eux.

– Un autre projet, intitulé « Dix mois d’Ecole et d’opéra »,  est fondé sur un partenariat exceptionnel entre l’Opéra national de Paris et les Académies de Paris, Versailles et Créteil, donc avec l’Education Nationale.  Cela  représente plus de 30 classes et environ mille élèves   inscrits en Réseaux d’Education Prioritaire. Ces élèves sont en immersion  tout le long de l’année avec l’Art Lyrique et la danse, et participent  à des rencontres, visites, répétitions et  spectacles.

– Enfin, le programme de sensibilisation  « Opéra-Université », qui a permis par exemple en 2012 à 1750 étudiants de tous cursus issus de 62 établissements supérieurs français et étrangers de participer à des conférences, de découvrir le processus de production d’un spectacle, d’assister à des répétitions ou de rencontrer des professionnels.

CM : Quelles Ecoles par exemple ont pu déjà participer à ce projet :

CG : Les Grandes Ecoles telles que L’Ecole Polytechnique ou l’Ecole Centrale, les Ecoles d’Art (Ecole du Louvre, Ecole Estienne)  et aussi, à l’étranger Le Florida State University /School of Dance  aux Etats-Unis.

CM : En quoi consiste la programmation « Convergences »  à l’Amphithéâtre Bastille que vous avez vous-même conçue et qu’apparemment vous affectionnez tant !

CG : Oui en effet, c’est une mission essentielle pour moi que de faire découvrir à un public de plus en plus jeune et  de plus en plus large une alternance d’œuvres rares et d’autres plus connues. Cette année, vous pourrez découvrir des compositeurs tels que Lili Boulanger, Louis Vierne, Matthias Pintscher ou Gabriel Dupont mais aussi  écouter Darius Milhaud, Prokoviev ou Mahler.

Nous avons établi le « Pass’Convergences », un forfait de 95 € qui permet d’assister à 11 rendez-vous sélectionnés dans la série choisie, Bleuet ou Pivoine soit à peine 9 € le concert !

CM : Si vous aviez un conseil à donner aux lecteurs de Campus Mag , ce serait lequel ?

CG : Et bien n’hésitez pas  à venir voir ce que vous ne connaissez pas ! Si c’est programmé dans la série « Convergences », c’est qu’il y a une raison, faites-moi confiance, vous ne serez pas déçus !

 


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