L’amour post-Apocalypse : « Love 2062 » rêve notre vie sexuelle future…

Depuis l’annonce de la Prophétie Maya, la fin du monde est sur toutes les lèvres… Et avant de disparaître, la plupart des hommes veulent poser leurs lèvres sur celles d’un dernier partenaire sexuel. Le réalisateur de « Love 2062 » met en scène l’ultime volonté de l’humanité – faire l’amour – dans un court métrage post-apocalyptique sombre, mais poétique.

Paris, 2062. L’ascension inexorable du climat sur toute la surface du Globe a entraîné une montée des eaux dévastatrice. Une épaisse couche de pollution opacifie le ciel de Paris. L’ancienne capitale a été engloutie sous les flots. Pour survivre, les Parisiens se sont enterrés dans des bunkers.

La vie (sexuelle) est devenue morose. Le désir ne point ni sur les corps décharnés des rares survivants, ni sur leurs visages emprisonnés dans d’abominables masques, ni dans leurs yeux où ne brille plus que la vacuité du monde. Le désir a disparu. Seules les drogues de synthèse et les réalités virtuelles peuvent le réanimer…

C’est dans cet univers post-apocalyptique que le réalisateur Romain Demongeot et les musiciens D’Andria & Ghisal imaginent la sexualité du futur… Réalité sordide où le moindre plaisir relève de la chimère. Dans « Love 2062 » – petite merveille filmique repérée par Les Inrockuptibles – les derniers représentants de l’humanité, malades, débraillés, masqués, trichent pour pouvoir s’aimer : ils s’inoculent des poisons dans les veines et s’implantent des lentilles bioniques dans les yeux.

Les hommes s’évadent alors dans un monde parallèle. Un jardin d’Eden artificiel dans lequel coulent des cascades cristallines et poussent des arbres majestueux, des fleurs multicolores, des herbes folles, que surplombe un éternel ciel bleu. Lorsqu’ils retrouvent leur paradis perdu, les couples s’embrassent, se caressent, se dénudent, puis couchent ensemble. Jusqu’au matin… Les effets de la drogue se dissipent, les formes et les couleurs s’estompent, le panorama vacille puis disparaît sous les pixels.

Il n’y a plus d’amour. Il y a seulement des rêves d’amour. Et encore, des fantasmes factices suscités par les toxiques.

« Love 2062 » projette L’Atlantide dans un futur… pas si lointain.

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