LES AVENTURES DE TINTIN : Le Secret De La Licorne (3D)

 

Animation.

USA.

De Steven Spielberg.

Avec (voix) Jamie Bell, Andy Serkis, Daniel Craig, Nick Frost, Simon Pegg, Gad Elmaleh…

Sortie le 26 octobre 2011.

 

Tintin, un jeune journaliste impétueux et aventureux, achète une maquette de navire, celle de La Licorne. Mais rapidement, on cherche à la lui racheter puis voler. Il décide alors d’enquêter sur l’histoire de cette maquette et du navire qu’elle représente afin de comprendre pourquoi elle attire autant de gens et pourquoi ils sont près à tuer pour elle, ainsi que trouver le trésor qui y est lié.

Mixant Le Secret de la Licorne, Le Crabe aux Pinces d’Or et des passages du Trésor de Rackham Le Rouge, cette aventure de Tintin est, DE LOIN, la première à rendre honneur au personnage créé par Hergé, sur grand écran. Elle est également ce que Spielberg a fait de mieux depuis longtemps.

On y retrouve ainsi la force, l’aventure et l’action des premiers Indiana Jones, tout en respectant l’esprit de la BD culte. Les personnages y sont tels qu’on les imagineraient s’ils évoluaient dans le monde réel (il faut juste un petit temps d’adaptation aux apparences à mi-chemin du réalisme et de celles des albums), sans sacrifier leur personnalités. Quand aux scènes d’actions, elles sont tout simplement bluffantes.

Techniquement, le film est impressionnant, visuellement époustouflant et avec une 3D très efficace. La Performance Capture (Avatar, La Planète des Singes : les Origines…) permet d’éviter le « syndrome de l’œil mort » souvent inhérent à la Motion Capture (Beowulf, Le Noël de Scrooge, Le Pôle Express…)… On constatera d’ailleurs avec tristesse la facilité avec laquelle les gens (OK… Les journalistes) confondent les deux techniques, mais nous y reviendrons !

Le fait est que le terme de « performance » n’est pas galvaudé, puisqu’on distingue distinctement Jamie Bell (Billy Elliot, King Kong) « dans » Tintin, et Andy Serkis (la trilogie du Seigneur des Anneaux, King Kong, La Planète des Singes : Les Origines…) « dans » le capitaine Haddock.

Question casting, celui-ci est justement des plus réussi, et en plus des personnages principaux, on constatera avec plaisir que les Dupont/Dupond sont interprétés, en VO, par l’inénarrable duo comique britannique Nick Frost et Simon Pegg (Shaun of the Dead, Hot Fuzz, Paul…) et que notre Gad Elmaleh national y tient le rôle de Ben Salaad en VO comme en VF.

On espère que les deux films suivants prévus viendront vite et conserveront ces qualités, mais avec Spielberg et Peter Jackson à la barre, il y a peu à craindre !

La vraie question est de savoir si le film attirera suffisamment de monde pour les justifier financièrement (un budget de 200M$ auquel s’ajoute presque autant en pub !). Car si, pour la majeure partie de l’Europe, la « marque » Tintin suffira, pour les USA où le personnage est quasi inconnu, c’est avant tout un film d’aventure animé de Steven Spielberg et Peter Jackson que le public ira voir, et c’est sûrement pour cela que Tintin y sortira pour les fêtes de Noël.

Voilà donc un projet « casse gueule » par excellence qui s’avère être l’une des meilleures surprises de l’année, au point que la question n’est pas de savoir si le film sera nominé aux Oscars, mais bien dans quelle(s) catégorie(s)…

Encore qu’on ne sait jamais, quand on se souvient que, l’an dernier, Tron : l’héritage ne fût même pas nominé aux meilleurs effets spéciaux (ni à la meilleure musique sois dit en passant !!!), alors que Au-delà (avec son tsunami assez quelconque) oui !

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Le + PlaneteCampus : Motion Capture et Performance Capture… Si, dans les deux cas, les acteurs jouent avec un costume recouvert de capteurs, dans un lieu rempli de caméras, permettant de retranscrire leur personnage en images de synthèses, dans un environnement réel ou non, la Performance Capture y ajoute, principalement un casque, que porte l’acteur et sur lequel est fixée une caméra filmant son visage. On peut ainsi « récupérer » la performance de celui-ci au plus près, y compris le regard et les expressions faciales, pour le double numérique, évitant ainsi ce qu’on surnomme « le syndrome du regard mort », autrement dit le regard vide et sans vie qui résulte souvent de la « simple » Motion Capture.

JM


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