District 9

Originalité du box-office, District 9 n’est pas vraiment un film comme les autres. Avec son côté reportage, ses effets spéciaux d’un autre temps, son ambiance particulière, le film recèle de bonnes idées mais ne les exploite pas. Le sentiment final est plutôt mitigé.

Neil Blomkamp est le petit protégé de Peter Jackson, père du Seigneur des Anneaux. Originaire d’Afrique du Sud, Blomkamp a donc voulu parler de son pays et de l’apartheid qui y régna. Pour cela, il ne choisit pas l’habituel clivage noir/blanc mais celui plus déroutant extraterrestre/humain. Arrivés 28 ans plus tôt, les immigrés d’une autre planète ont arrêté leur vaisseau au-dessus de Johannesburg. En attendant que les dirigeants du monde décident quoi faire de ces bestioles, l’état sud-africain doit alors gérer la situation. Comme l’être humain ne se refait pas, les ET sont rapidement parqués dans des camps de réfugiés, aux conditions de vie totalement insalubres. Le pitch de départ offre ainsi de multiples possibilités à l’auteur. Comment est-il possible de vivre ensemble ? Comment les extraterrestres vont-ils évoluer ? Mais l’auteur ne s’embête pas et part dans le trop facile. Un héros pas exceptionnel, qui mute en alien, et qui prend donc conscience que l’homme n’est peut-être pas l’espèce la plus sensée de l’univers. Une réflexion d’une ligne fragmentée entre de nombreuses scènes d’action, des aliens scientifiques, un mini-complot et un peu de n’importe quoi. Mais pas grand-chose de plus et surtout pas de dialogue qui fait mouche ou de surprise au dénouement. Dommage.


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