Les petits mouchoirs, un film pleins d’émotions!

Un film agréable à regarder mais dont l’enthousiasme des critiques nous fait rêver à mieux. Guillaume Canet joue trop brutalement avec nos émotions.

Une atmosphère encombrée.
Lorsque l’on rentre dans la salle, on s’aperçoit que celle-ci est comble. Ce constat réalisé, il semble tout d’abord rassurant. N’est-ce pas là, en effet, la preuve de l’engouement des critiques et du bon fonctionnement du bouche-à-oreille ? Et puis, si c’est la déception qui prédomine à la clôture du film, au moins ne serons-nous pas seuls à avoir cru au talent de Guillaume Canet.

Un casting riche.
Le film est lancé, les personnages apparaissent. Le casting est joyeux, entrainant, avec François Cluzet dans la peau de Max Cantara un homme d’affaire anxieux et agité, Marion Cotillard nous campe Marie, une jeune femme un peu perdue aux amours compliqués, Benoit Magimel, sous les traits de Vincent Ribaud, joue un père de famille préoccupé par un désir imprévu. Puis sont présents également Jean Dujardin, l’ami accidenté, Gilles Lellouche, dont l’amour est en fuite et d’autres encore qui agrandissent la bande de ces amis partis en vacances malgré l’accident d’un des leurs. Vacances près de Bordeaux, au bord de l’océan, qui se révéleront houleuses et inattendues. L’amour et l’amitié en sortiront transformés.

Une trame classique.
Le film « des amis » demeure un classique des spectacles à succès. Il diffuse et garde s’il est joliment créé une atmosphère fraiche et attrayante. Si l’on repense à des classiques tels que « Quatre mariages et un enterrement » ou la série « Friends », une pensée riante nous vient à l’esprit, prouvant à elle seule la joie de voir et de revoir ces films. Pourtant, ici, Guillaume Canet s’attaquant à ce classique en mettant en scène des amis à l’affection perceptible et aux caractères clairs, clairement définis, complexes, demeure dans l’inconsistance. On peut, d’ores et déjà, regretter le peu de place laissé aux caractères féminins autres que celui de Marion Cotillard. Quant-aux dialogues, nous parvenant tour à tour enjoués, gais, tristes, émus, ils ne peuvent éviter au scénario d’accuser certaines longueurs dues à des scènes superflues. Pourtant 2h30 pour remuer la destinée d’une dizaine de personnages semble à priori assez mince.

L’histoire demeure plaisante mais seulement plaisante.
Le film avance sur l’écran et l’émotion est palpable dans la salle, on rit, on pleure…ensemble. Mais à trop rire ou à trop pleurer on en finit par se demander si les moyens utilisés pour atteindre ce degré d’émotion ne sont pas trop lourds, trop exagérés. En effet, le matraquage est là, l’émotion est présente mais grossière car poussée à son paroxysme. Elle en devient même gênante lors de la scène finale. Les fils que l’on tire sont trop criards et malheureusement cela manque de finesse et de légèreté. Ce film au genre tragico-comique n’est finalement qu’un banal récit de vacances où l’Homme n’est pas valorisé et l’amitié faussée. Une triste fresque au milieu d’une apparente fraicheur.


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