Darkest Dungeon : (enfin) la sortie définitive

Les amateurs de jeu vidéo indépendants se frottent les mains. Après presque un an en early access, Darkest Dungeon, titre à succès de red Hook, vient enfin de sortir sur steam dans sa version définitive. Le jeu a reçu une critique unanimement enthousiasme et a convaincu un grand nombre de joueurs. Une occasion de revenir sur ce succès.

Darkest Dungeon, difficulté et subtilité

Le jeu se définit comme un « rogue-like », d’autres préfèrent dire simplement qu’il s’agit de combat au tour par tour. Pour réparer les erreurs d’un ancêtre avide de pouvoir, vous retournez sur les terres familiales aujourd’hui rongées par le mal afin de guider vos équipes d’aventuriers à travers les salles de donjons infestés de monstres.

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Le jeu se divise en deux étapes distinctes. L’une se déroule au hammeau, le seul endroit parfaitement sûr de la carte. Là, vous gérez vos héros, vous recrutez, vous envoyez vos hommes au bord de la folie se remonter le moral à la taverne, bref, vous préparez vos expéditions sur les terres du mal. La seconde phase de jeu, ce sont les expéditions proprement dites. Vous choisissez vos héros, achetez des provisions, et en avant pour l’aventure. Attention car les dangers abondent : les ennemis certes, mais aussi la folie. Car, et c’est là une des originalités du jeu, à force d’être confrontés à l’horreur et à l’obscurité, vos personnages sont sensibles au stress. Et quand celui-ci augmente trop, il peut avoir sur eux des effets surprenants, parfois bénéfiques, mais plus souvent négatifs. Les combats se font au tour par tour, et malgré les difficultés du début, la richesse du jeu a de quoi vous occuper de nombreuses heures.

Le jeu vous avertit d’entrée : on en attend beaucoup du joueur, les héros morts ne reviennent pas, et il est souvent nécessaire d’abandonner une quête. Néanmoins, même si le jeu a la réputation d’être très exigeant, il ne s’agit pas d’une difficulté bête et méchante. En effet, s’il n’est pas évident à prendre en main, c’est parce que ce jeu est très subtil dans son équilibrage. Impossible de foncer dans le tas sous peine de voir s’enchaîner les échecs : Darkest Dungeon demande, sinon de la stratégie, au moins de la réflexion pour apprendre les mécaniques de jeu et tirer le meilleur de vos héros. D’ailleurs, le jeu offre une véritable richesse à ce niveau-là aussi : il existe une quinzaine de classes de héros, chacun offrant des capacités différentes et occupant une place différente dans l’équipe. Au sens figuré comme au sens propre d’ailleurs, puisque les capacités utilisables des héros dépendent aussi du rang qu’ils occupent dans l’équipe de quatre.

Une direction artistique somptueuse

Un autre gros point fort de Darkest Dungeon c’est son esthétique : un univers graphique très sombre et très travaillé qui donne au jeu une ambiance unique. On ressent bien l’aspect angoissant et corrompu des différents endroits.

La Docteur de la peste et ses grenades infectées, une classe de héros incontournable

La Docteur de la peste et ses grenades infectées, une classe de héros incontournable

De plus, même si les cartes des donjons sont générées aléatoirement, les cinq différentes zones du jeu offrent une réelle diversité, autant dans les ambiances et les ennemis rencontrés que dans les mécaniques de jeu : on ne se prépare pas de la même manière pour affronter des ruines hantées ou les tanières infectées habitées par des cochons humanoïdes. Le seul regret qu’on pourrait avoir concerne les boss : si ils sont loin d’être inintéressants, la répétition des deux mêmes boss trois fois sur chaque zone au fur et à mesure qu’on progresse en difficulté est un peu dommage.

Une mention spéciale enfin à la voix du narrateur et à ses commentaires toujours adaptés à la situation, mais rarement rassurants… Et qui rajoutent à votre désespoir quand il fait remarquer avec cynisme à quel point la situation est critique quand vos héros craquent les uns après les autres. La musique aussi mérite qu’on s’y intéresse, en particulier dans la Crique.

Un jeu exigeant donc, mais malgré tout un pur plaisir à jouer, et à raison très attendu. Enfin, pour les non anglophones, un patch de traduction en français est téléchargeable facilement.


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