American Apparel : le scandale «made in bangladesh»

L’enseigne Américaine avait déjà, en mai 2013, dénoncé les conditions de fabrication au Bangladesh suite à l’effondrement d’un immeuble proche de la capitale, accueillant cinq ateliers de confection. Plus de 200 personnes ont péri durant l’incident. Le patron de la marque avait alors critiqué publiquement, sur le HuffPost américain, les conditions de travail dans le pays asiatique. Le but étant au passage de vanter la fabrication « made in USA » de l’enseigne de mode.

Adepte des campagnes de publicité qui font scandales, American Apparel frappe fort encore une fois en présentant une affiche sur laquelle une femme d’origine musulmane pose topless, portant la légende « made in Bangladesh » au niveau de la poitrine.

Le choix du mannequin n’est d’ailleurs pas anodin. Mak, une jeune fille de 22 ans originaire de Dacca, a quitté le Bangladesh dès l’âge de 4 ans. Avec sa famille, elle s’est installé aux Etats-Unis et, bien qu’ayant reçue une éducation musulmane et conservatrice, avoue avoir pris ses distances avec la foi islamique afin de se forger sa propre identité.  

Le jeune mannequin a d’ailleurs déclaré au Daily Mail «Je soutiens pleinement le message de la publicité. J’aime toutes les cultures et toutes les religions. Je choisis la créativité et aussi le droit de m’exprimer librement», « Nous devrions tous être en mesure de nous exprimer librement, et ce, peu importe d’où nous venons. » Des propos qui ne passeront sans doute pas inaperçus au Bangladesh où la religion d’Etat est l’Islam.

Une égérie qui colle donc parfaitement à l’image provocante et à l’esprit libéré style « eighties » de la marque américaine. American Apparel avait déjà fait scandale  avec des images sulfureuses et provocantes : sexualisation de mineurs, dessin de vagins ensanglantés,…

Le tee shirt "menstruation" a fait scandale.

Le tee shirt « menstruation » a lui aussi fait le buzz.


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